« Quand la personne que j’ai désignée pour assurer ma propre sécurité m’a appelé pour me tenir au courant des attaques contre TFM, me disant que c’était des jeunes qui saccageaient ma télévision, je lui ai dit : Faites en sorte qu’aucun d’entre eux ne soit blessé’. Je le lui ai dit parce que je préfère voir mon matériel détruit plutôt que de voir le sang d’un Sénégalais versé.
J’ai pardonné ces jeunes. Ce n’est que du matériel et ce n’est pas le plus important. Ce qui compte et qui me parle, c’est l’apaisement auquel vous invitez tout le monde. C’est ça qui me parle et telle est aussi ma démarche.
Le chanteur a, de plus, martelé son adhésion à la démocratie. « Je crois en la démocratie. Je la vis au quotidien, d’abord avec mon frère, Boubacar Ndour, que j’adore et qui me le rend bien, mais avec qui je ne suis pas toujours du même avis. A la maison, comme à TFM. Tout le monde le voit et l’entend, tout le monde peut en témoigner.
Il n’est pas en phase avec nous et il ne prend pas de gant pour le dire. J’accepte ses points de vue, parce que c’est comme cela que nous avons été éduqués. Ce sont les valeurs que notre père nous a inculquées. Chez nous, il y a toutes les tarikhas, tous les partis ou courants politiques y sont présents. C’est comme ça.
Je ne connais pas autre chose que la diversité d’opinions que je respecte. C’est comme cela que je conçois la démocratie, que je la vis. C’est pourquoi j’appelle à l’apaisement. Apaisement, oui apaisement.