Voilà que, d’entame, la CAN 2022 dévoile et confirme ce que les observateurs les plus avertis savaient déjà sur le football africain, son évolution et ses incertitudes. Que la CAN soit un tournoi extrêmement difficile n’est qu’un secret de polichinelle.
Le niveau de l’agonisme de ce tournoi africain n’aura pas d’égal ailleurs. C’est l’un des tournois continentaux les plus difficiles. Et seul le sentimentalisme des supporters peut porter à croire qu’une équipe peut venir à la CAN pour « marcher » sur les autres. Il n’y a plus de match facile dans les confrontations entre les équipes nationales en Afrique.
Au-delà du nivellement vers le haut de la qualité du football africain et il y a les difficultés liées aux conditions matérielles et logistiques. La CAN est un tournoi combattu sans exclusion de coups et l’on peut gagner ou perdre contre n’importe quelle équipe. Déjà les lions de la Téranga, équipe favorite, ont souffert devant le Zimbabwe, et le tenant du titre, l’Algérie a été tenue en échec par la Sierra Leone.
De ces deux exemples nous pouvons en déduire que le football africain est de plus en plus affecté par le syndrome de Leicester. Oui nous nous rappelons tout ce que cette équipe qui nous a révélé Ngolo Kanté et Mahrez avait réalisé en Premier League.
Donc chacun doit approcher cette compétition africaine avec humilité et respect des adversaires. Aucun match n’est gagné avant d’être joué sur le terrain. Et ceci vaut comme rappel et comme appel à l’humilité pour nous supporters des Lions de la Téranga.
Taisons le bavardage facile, taisons les jugements précoces et continuons à soutenir notre équipe. Le parcours ne sera pas facile comme on le souhaite. Le bilan se fera à la fin et espérons que le résultat escompté sera au rendez-vous.
Aly Baba Faye
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