Le président Embalo, ancien général arrivé en 2020 à la tête de la Guinée-Bissau, s’est présenté dans la soirée devant la presse indemne et serein. Il a relaté s’être retrouvé « sous des tirs nourris d’armes lourdes pendant cinq heures d’horloge » dans le palais du gouvernement. Ce dernier a été le théâtre pendant plusieurs heures d’échanges de tirs nourris durant l’après-midi.
Le chef de l’État et les membres du gouvernement ont été surpris à l’intérieur du palais, siège des ministères, où se tenait un conseil des ministres extraordinaire, par des hommes en armes aux motivations encore mal connues, selon les témoignages.
Le président Embalo n’a pas désigné précisément les auteurs de cette tentative de coup d’État. Celle-ci « doit venir de ceux qui sont contre les décisions que j’ai prises, notamment dans la lutte contre le narcotrafic et la corruption », a-t-il dit, évoquant un « acte très bien préparé et organisé ».
« Les assaillants auraient pu me parler avant ces évènements sanglants ayant fait plusieurs blessés graves et des morts », a encore dit le président.