(Par Afrinews.sn) Candidat à la présidentielle de 2024, Mohamed Ben Diop met les petits plats dans les grands. Ce produit de la Diaspora sénégalaise propose un projet de société où tout le monde se retrouvera. Le leader du Parti « Pass-Pass » promet la « reconstruction du pays ». Laquelle passera forcement dit-il « par le rétablissement de nos valeurs et le renforcement de nos institutions ».
Entretien !
Monsieur Diop pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ?
.Je suis un sénégalais soucieux du devenir de ce pays qui m’a tout donné et à qui je souhaite apporter le meilleur. L’heure est à la révolution générationnelle et chacun de nous se doit d’apporter sa partition dans le développement de sa nation
Pourquoi avez-vous décidé de vous présenter à la Présidentielle de 2024 ?
Il y a tout d’abord un besoin de rupture par rapport à ce que le Sénégal a connu jusqu’ici en matière de politique. Face à la situation actuelle de notre pays, quiconque qui restera aphone pourra être considéré comme complice. Et tant que citoyen, j’ai le devoir de contribuer au devenir de mon pays. Je ne peux plus rester insensible et j’ai beaucoup d’amertume face à la situation que nous vivons. Le constat de la détérioration des conditions de vie et d’existence ne sont plus à démontrer. Nul besoin de faire la politique pour le savoir que le mal-être s’est métastasé. Faire que le constat de la situation ne changera pas grand-chose.
Nous venons avec un projet de société où tout le monde se retrouvera
Nous voulons bouger et de faire bouger les choses afin de répondre de manière concrète aux aspirations du peuple sénégalais. Et c’est en Cela que le parti « Pass-Pass » que je dirige vient à son heure. Nous venons avec un projet de société où tout le monde se retrouvera. Un projet de société qui fera la différence et qui orientera la vie socio-économique de notre pays pour au moins les 50 années à venir. Gouverner c’est prévoir, alors nous nous engageons avec les Sénégalais dans la reconstruction de notre nation. Je parle de reconstruction tout en saluant avec respect le travail de nos devanciers sans que ça soit malheureusement suffisant. Le Sénégal doit répondre autrement au rendez-vous du donner et du recevoir.
Sur quoi repose votre vision d’un Sénégal de la 5.0 ?
Il y a plutôt un contraste frappant entre notre besoin essentiel d’être au top de la technologie et la situation actuelle du pays sur le plan socio-économique. Ceci pour dire que le sénégalais n’est pas frileux à l’innovation, bien au contraire mais le retard est énorme car au même moment, nous avons un retard infrastructurel qui va empêcher cette évolution. Nous en sommes encore à vouloir combler notre gap énergétique, voire une stabilité du réseau téléphonique avec 3 opérateurs et l’ouverture du marché au MVNO. Limiter notre utilisation de la 5G à une simple utilisation téléphonique serait un manque d’ambition sérieuse avec tout ce que cela peut contenir. Ma Vision d’un Sénégal de la 5.0 est un pays tourné vers la haute technologie avec la télémédecine, le télé-enseignement, une vitesse d’exécution à l’image du monde actuel, l’interconnexion des villes…Sommes-nous prêts à ce grand changement ?
Quel projet de société comptez-vous proposer aux sénégalais ?
Mon objectif est de faire du Sénégal un pays où il est permis de rêver et de réaliser son rêve ! Nous devons résoudre concrètement le problème de l’éducation de nos enfants avec une reforme totale du système éducatif qui sera adapté à nos réalités socio-économiques. Les enfants doivent mieux être préparés ainsi l’éducation sera obligatoire dès 3 ans et les daaras seront intégrés dans le système éducatif national. Ceci avec le double avantage de résoudre la problématique de la mendicité des enfants de la rue qui sera réglée définitivement. Ainsi, ils bénéficieront d’un meilleur encadrement.
Ma Vision d’un Sénégal de la 5.0 est un pays tourné vers la haute technologie
La démocratisation de l’accès à la santé doit être une réalité dans ce pays face à toutes les problématiques et pandémies auxquelles nous faisons face. Le développement de nos infrastructures à l’échelle nationale ainsi que sa modernisation, sera une priorité. L’aménagement du territoire ne doit pas être qu’une histoire de pavage des rues mais un vrai plan soutenu pour moderniser nos régions. Nous commencerons à la source, avec le désensablement des écoles et offices publiques. Le développement est d’abord un état d’esprit et un comportement citoyen mais pas qu’une simple affaire d’édifice nouveau. Un Sénégalais un toit sera une politique nationale soutenue par les communes et communautés territoriales. Le service militaire sera rétabli à partir de 18 ans ainsi qu’un vaste programme de réinsertion des anciens détenus.
L’administration va évoluer avec un nouveau statut du fonctionnaire qui rejouera désormais son vrai rôle ainsi que sa place dans la conduite des affaires du pays. Vous verrez que le Sénégalais, en le mettant dans les conditions d’existence normale, n’a pas de temps à perdre sera soucieux d’apporter sa pierre dans la reconstruction de notre pays. Je crois en nos valeurs de pugnacité de Goor et de Joom il suffira juste de lui en donner l’opportunité et c’est ce qu’apporte Pass-Pass dans le paysage politique en prônant la rupture. Nous nous projetons dans l’avenir du pays, à savoir comment nous aimerions que soit notre Sénégal dans les 50 ans à venir ? La reconstruction du pays passera forcement par le rétablissement de nos valeurs et le renforcement de nos institutions.
Quels sont les grands axes de votre programme ?
Nous mettons les besoins du peuple au cœur de notre programme. Pour les législatives à venir, nous demandons que les députés qui seront élus, une fois à l’Assemblée nationale, démissionnent de leur parti afin de jouer le vrai rôle de député du peuple comme il est exigé du Président de la République. Nous croyons à la pugnacité des sénégalais et je sais qu’ils sauront saisir l’opportunité pour relever le défi du développement.
Quels sont les priorités auxquelles il faut s’attaquer une fois élu ?
Notre priorité première sera la satisfaction des besoins fondamentaux et l’indépendance énergétique. Dès mes 1eres semaines, je m’attaquerai à l’essentiel qui améliorera aussi vite que possible le quotidien des Sénégalais. Il s’agira principalement de la revalorisation de notre production agroalimentaire ; nous devons produire ce que nous mangeons. Devenir propriétaire de sa maison est un impératif pour tout citoyen et l’État veillera à cela avec des mesures d’accompagnements.
Dès mes 1eres semaines, je m’attaquerai à l’essentiel qui améliorera aussi vite que possible le quotidien des Sénégalais
La santé pour tous et l’accessibilité aux structures de santé sera une réalité avec la construction de grands pôles dans tous les départements avec au moins un hôpital de niveau 3 et un de niveau 2 au minimum selon la situation démographique. Le plateau médical sera relevé avec un parcours de santé simplifié pour tous les ayants droit.
L’école sera obligatoire à partir de 03 ans jusqu’à 16 ans. Les Daaras seront intégrés dans le système éducatif et les maitres coraniques après un parcours de validation, rejoindront le corps des enseignants. Avec ces 2 mesures, le problème des enfants de la rue sera définitivement résolu. L’État prendra ses responsabilités pour replacer l’éducation au cœur de sa politique de développement. On assistera au retour de la valise pédagogique pour les enseignants et la trousse scolaire pour les enfants. La fonction de l’enseignant sera revalorisée avec un plan de carrière bien défini. C’est l’occasion pour moi de lancer un appel aux différents syndicats de l’éducation à reprendre les cours « Un tiens vaut mieux que deux tu l’auras ». Les écoles seront dotées de cantine scolaire cogérée avec la municipalité et on assistera au retour de l’uniforme.
Le transport urbain sera développé avec la mise en place d’un ticket électronique unique valable dans tous les moyens de transport urbain et celui interurbain, renforcé pour plus de rapprochement entre les villes.
Quelle lecture faites-vous de la gestion du régime en place ?
Vous savez il ne sert à rien de tirer sur un mourant, nous allons les accompagner de la manière la plus simple et démocratique tout en nous préparant à un grand changement dans tout son sens. Je ne dirai pas que tout est à refaire mais le chantier sera énorme. Je ne perdrai pas mon temps dans une chasse à l’homme comme nous l’avions connu mais les errements seront corrigés. Pass-Pass n’a pas pour vocation de s’en limiter aux constats et dénonciations mais nous invitons les sénégalais à avancer vers l’essentiel. Je parle de reconstruction du pays et le Sénégal ne se limite pas à Dakar. Nous avons hâte, comme de nombreux Sénégalais, de tourner cette page de notre histoire et d’en écrire une nouvelle.
Vous étiez récemment en tournée. Quel constat avez-vous fait durant votre périple dans les différentes localités visitées ?
Vous savez le 1er objectif visé de cette tournée nationale était la rencontre avec le Sénégal des profondeurs. Nous nous confrontons à la réalité des choses et surtout du potentiel existant au Sénégal. Nous avons tout ce qu’il faut pour nous en sortir et j’en ressors revigorer avec des populations engagées prêts à relever le défi de développement de leur localité. La richesse du pays est dans sa diversité géographique. Cependant le chantier de la reconstruction est énorme. Nous déplorons l’état des routes et bâtiments administratifs et autres services de l’Etat ainsi que les dures conditions d’existence des populations qui avec beaucoup de dignité continuent à croire à un changement effectif. Nous en avons tiré les enseignements qui s’imposent et placeront plus que jamais la modernisation ainsi que le développement de ces localités au cœur de notre stratégie.
Vous êtes de la Diaspora. Alors peut-on savoir la place que vous réservez à celle-ci dans votre programme ?
Je suis sénégalais exerçant dans la Diaspora comme vous l’êtes, travaillant à Dakar. Notre ambition d’améliorer l’existence des sénégalais s’applique à tous ses fils quel qu’en soit l’endroit où ils vivent. Ceux de la diaspora ne doivent plus être considérés comme une entité à vocation économique leur contribution dans le PIB n’est plus à démontrer dans ils doivent être dans la stratégie d’accompagnement et de contribution effective dans le fonctionnement de la nation. Avoir une diaspora de qualité constitue un avantage concurrentiel essentiel dans l’essor d’une Nation et nous devons leur donner les moyens d’y parvenir. Ils devraient être les 1ers partenaires stratégiques et nous nous devons de les organiser. Avec Moi le passeport sénégalais ne sera plus qu’un « ordinaire » document de voyage et les conditions de vie et de présence à l’étranger de nos compatriotes seront au cœur de notre diplomatie
Peut-on s’attendre à d’éventuelles alliances avec les autres partis politiques
Nous sommes loin d’être un parti événementiel ou de circonstance. Le jeu des coalitions et autres est devenu une actualité avec une communication dangereuse faisant croire sans cela on ne peut pas gagner des élections. Est-ce que tous ces acteurs seraient d’accord pour une refonte du paysage avec une bipolarisation ? Arrêtons cette politique nombrilique et assumons chacun en ce qui le concerne son offre politique ou sociétale ! La seule constante ici reste le peuple qui est destinataire de toutes les propositions donc nous nous adresserons à ce peuple afin qu’il nous accorde sa confiance et nous accompagne dans notre projet de société d’un Sénégal nouveau !
Parlons du débat autour de la 3ème candidature de Macky Sall. Partagez-vous la position de l’opposition qui écarte cette possibilité ?
Il n’appartient pas au pouvoir actuel encore moins à l’opposition de désigner qui sera candidat ou pas. Le conseil constitutionnel validera le moment venu les candidatures qui lui seront soumises en conformité avec les textes et règlements. Je reste convaincu de l’impartialité des juges qui se prononceront sur le sujet. Les sénégalais prendront leur responsabilité face aux candidatures en face. Vouloir c’est pouvoir ! Le peuple en décidera
Le mot de la fin…
Nous tendons la main à tous les Sénégalais. Pass-Pass est loin d’avoir une vision partisane de notre projet de société. Tous les sénégalais sont partie prenante et que chacun devra jouer sa partition. Tous ensemble pour la Reconstruction du Sénégal main dans la main !
Entretien réalisé par Afrinews.sn