Après deux ans de pause due au Covid-19, le pèlerinage à la Mecque va se tenir cette année avec une ferveur populaire. Mais, les quotas des différents pays ont été ramenés entre 30 et 50% à cause des risques liés à la pandémie, selon le ministère saoudien du Hajj. Au Sénégal, les autorités semblent être dans l’incertitude alors que l’évènement approche à grands pas.
Si 12 800 pèlerins avaient été envoyés en 2019 à la Mecque, le nombre devrait osciller, avec les nouvelles restrictions, entre 3840 et 6400 personnes. Ce qui va nécessiter un réajustement des quotas à donner aux voyagistes agréés. Un voyagiste privé contacté à ce sujet, soutient que c’est une rumeur. Cheikh Bamba Dioum espère toutefois qu’après deux ans sans travailler, avec les restrictions liées au Covid-19, que si on organise le pèlerinage cette année, ils auront un quota raisonnable qui leur permettra d’amortir leurs charges.
Faisant état des difficultés auxquelles les voyagistes du privé sont confrontés, M. Dioum lance un appel aux autorités : «Si on donne un quota au Sénégal qu’elles (les autorités) nous restituent entièrement ce quota qu’elles ne cherchent pas à vouloir convoyer. Quel que soit le quota qu’on va nous donner, dès l’instant qu’il sera diminué nous demandons à l’Etat de nous le céder, nous les privés.»
Il faut savoir que le pèlerinage est organisé au Sénégal, en partie, par l’Etat via la Délégation générale au pèlerinage. Mais la majorité des pèlerins est acheminée par des voyagistes privés, qui proposent des packages qui coûtent entre 3,2 et 3,5 millions F Cfa, comprenant le billet d’avion, la restauration, l’hébergement, le transport, les vaccins, les assurances, etc.
Avec la montée en puissance de la compagnie Air Sénégal, l’Etat pourrait compter sur elle pour transporter la quasi-totalité des pèlerins, surtout en cette période de réduction des quotas ! Cela réduirait les tarifs des compagnies privées qui appliquent des prix assez excessifs.
Avec LeQuotidien