La liste Yewwi Askan Wi, coalition créée autour d’Ousmane Sonko et Khalifa Sall, risque d’être retoquée pour non-respect de la parité. Le maire de Dakar, Barthélémy Dias, a dénoncé un « complot ». L’enjeu est de taille : sept sièges de députés (sur 165) sont en jeu, dans un département où Yewwi Askan Wi a emporté de nettes victoires lors des dernières élections locales.
La Direction générale des élections (DGE) a refusé, dans la matinée de ce lundi 16 mai, de modifier la liste Yewwi Askan Wi déposée la semaine dernière pour le département de Dakar. Selon le mandataire de la coalition, Déthié Fall qui a tenté de faire valoir des « désistements », la DGE s’est déclarée « incompétente ».
Sur la liste qui a circulé sur les réseaux sociaux, figurent sept candidats dont seulement deux femmes, ce qui va donc à l’encontre de la loi sur la parité. Alors que s’est-il passé ? Maladresse ou sabotage ?
Selon Déthié Fall, ce n’est pas la liste qui avait été mise au point au départ : « Nous avions donné des directives à Saliou Sarr en lui donnant mon cachet pour qu’il s’occupe du dépôt de la liste », assure-t-il, et l’intéressé – un proche de Khalifa Sall – aurait été « induit en erreur » par des agents de la Direction générale des élections.
Dans un communiqué, Saliou Sarr a dénoncé des « allégations mensongères ». Pour l’heure, pas de commentaires de Khalifa Sall ni d’Ousmane Sonko sur cette affaire.
Par ailleurs, concernant cette fois la liste de la majorité, Benno Bokk Yakaar, des responsables de l’opposition estiment qu’elle devrait être recalée car, selon eux, la coalition présidentielle a déposé plus de parrainages que le nombre exigé.