Les habitants de la Cité Sattar 2 (Commune Keur Mbaye Fall) sont en colère contre « Sattar Immo » devenue « Baobab Holding ». En effet, après avoir acquis des terrains auprès de la société immobilière, ils sont confrontés au « refus » de cette dernière de respecter le contrat notamment la viabilisation. Conséquence, ils sont à la merci des inondations et des eaux nauséabondes.
« Nous avons signé un contrat de vente avec certaines conditions comme la viabilisation de la Cité. Quand on parle de viabilisation, on parle d’eau potable, d’électricité, d’assainissement et de voirie. Tous ces aspects étaient contenus dans le contrat de réservation. Actuellement, nous sommes dans une Cité inondée avec des eaux nauséabondes, des eaux de pluies mélangées à des eaux usées puisque les fosses sont déjà remplies. En dehors des risques sanitaires, nous avons des risques d’ordre physique. Les personnes ne peuvent pas se déplacer à cause des inondations ; ceux qui ont des véhicules modestes ne peuvent pas accéder à la Cité à cause de la présence de ces eaux-là sans parler des risques d’accidents et autres », déplore Pape Malick Diagne, porte-parole du Collectif.
A l’en croire, les habitants ont entrepris des démarches avec Holding Immo pour trouver une solution, sans succès. Las d’attendre, ils ont alors décidé de porter l’affaire devant la justice. « Le dossier est pendant devant la justice parce que nous en avons assez (…) Tout ce qu’on veut, ce n’est pas des pénalités mais qu’il (Sattar Immo) respecte le contrat qui nous lie avec lui. C’est à dire de faire la voirie mais aussi de faire le drainage des eaux pluviales », précise M. Diagne. Qui ajoute : « Sur le plan juridique, nous ce qu’on retient c’est que c’était Sattar Immo mais la société se dénomme actuellement Holding Baobab. Ils sont en train de construire une autre Cité où il y a toutes les commodités. On ne peut pas comprendre aujourd’hui qu’ils fassent tout ça à côté alors que nous sommes là depuis 11 ans voire 12 ans alors qu’ils ne peuvent faire la moindre action par rapport à ça. Je pense que c’est une manque de considération vis-à-vis des habitants de la Cité et nous le dénonçons ».