Une nouvelle loi au Burkina Faso suscite l’inquiétude au sein de la communauté journalistique. Les députés de l’Assemblée ont récemment approuvé une mesure qui confère au président le pouvoir de nommer le président du Conseil supérieur de la communication (CSC), l’organe chargé du contrôle de la presse.
Cette mesure a déclenché l’alarme au sein des syndicats de journalistes qui voient en elle un recul démocratique inquiétant. Le CSC, en tant qu’organe de régulation, joue un rôle crucial dans la préservation de la liberté de la presse et dans le maintien de normes éthiques élevées au sein du secteur médiatique.
Les défenseurs de la liberté de la presse craignent que cette décision ne compromette l’indépendance de l’organe de régulation, le plaçant sous une influence directe du pouvoir exécutif. Cela soulève des questions cruciales quant à la capacité des médias à opérer de manière indépendante et à remplir leur rôle de contrepoids dans une société démocratique.
Les journalistes burkinabés expriment leur préoccupation face à cette évolution qui, selon eux, pourrait avoir des répercussions négatives sur le journalisme d’investigation et la liberté d’expression. Dans un contexte où la liberté de la presse est déjà un enjeu délicat dans certaines régions, cette décision suscite un débat intense sur la nécessité de protéger les institutions médiatiques contre toute forme d’ingérence politique.
Le débat sur la démocratie et la liberté de la presse au Burkina Faso s’intensifie alors que la société civile, les journalistes et les défenseurs des droits de l’homme cherchent à comprendre les implications de cette nouvelle loi et à trouver des moyens de garantir le maintien d’un environnement médiatique libre et indépendant dans le pays. »
Fallou SECK