Le retour du président Umaro Sissoco Embaló de la COP28 à Dubaï a été marqué par des développements inquiétants en Guinée-Bissau. Le chef d’État a dénoncé ce qu’il qualifie de »tentative de coup d’État », survenue après des affrontements entre l’armée et la Garde nationale. Ces violences ont été déclenchées par l’extraction de membres du gouvernement, interrogés sur un retrait financier suspect de dix millions de dollars des caisses de l’État.
Au moins deux personnes ont perdu la vie lors des affrontements qui ont eu lieu entre les forces armées et la Garde nationale, retranchée dans une caserne de la capitale Bissau. Le président a souligné que des indices laissent penser que cette »tentative de coup d’État » était en préparation depuis avant les célébrations du 50e anniversaire des forces armées le 16 novembre.
Pour rétablir l’ordre, le colonel Victor Tchongo, commandant de la Garde nationale, a été capturé ou s’est rendu, apaisant temporairement la situation. Cependant, le dispositif sécuritaire reste en place, avec des militaires déployés autour de sites stratégiques à Bissau.
Le président a annoncé la création d’une commission d’enquête qui débutera ses travaux le 4 décembre pour faire toute la lumière sur les circonstances de ces événements. Cette commission devra examiner les faits et déterminer les responsabilités, alors que certains officiers et soldats de la Garde nationale se sont dispersés dans le pays, selon un communiqué de l’armée bissau-guinéenne. L’inquiétude persiste quant aux conséquences de cette crise sur la stabilité politique du pays.
Fallou SECK