Alors que l’Inde a suspendu ses livraisons de vaccins, ce qui devrait empêcher le Nigeria de recevoir comme prévu plusieurs millions de doses fin mars, le pays annonçait cette semaine qu’il progressait dans le développement de son propre vaccin.
En janvier, Abuja a débloqué une enveloppe de 25 millions de dollars pour mettre au point une réponse vaccinale locale. Pour l’heure, deux candidats vaccins sont en cours d’élaboration selon la task force présidentielle mise en place par l’Etat fédéral.
Boss Mustapha, le patron de la task force présidentielle chargée de gérer la pandémie, ne donne que peu de détails sur les deux vaccins développés par des scientifiques nigérians. On sait seulement que les essais cliniques et les certifications sont encore à venir.
Mais l’annonce vise selon les propres termes du responsable à « renforcer le moral et l’image de l’industrie médicale » du pays. Le Nigeria qui, a débloqué 25 millions de dollars en janvier pour élaborer un vaccin, explore aussi la possibilité d’en produire sous licence, un peu comme le fait l’Inde avec AstraZeneca.
Le pays dispose de certaines capacités industrielles et pourrait à l’instar du Maroc avec Sinopharm, se lancer dans la production à grande échelle. Cette volonté de devenir producteur prend d’autant plus de relief que l’initiative Covax destinées à fournir des vaccins aux pays en développement a du plomb dans l’aile, alors que l’Inde a décidé d’arrêter ses exportations, afin de fournir d’abord sa population.
Abuja a pour l’instant reçu quatre des seize millions de doses prévues. Or, le Nigeria ambitionne de vacciner à terme 140 de ses 200 millions d’habitants.
Rfi.fr