Depuis le 13 mai 2025, une mission de haut niveau dirigée par le Ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté Alimentaire et de l’Élevage, Dr Mabouba Diagne, séjourne au Brésil dans le cadre d’une coopération stratégique entre les deux pays. Cette visite de travail marque une étape décisive pour l’avenir du secteur laitier sénégalais. Au programme : des rencontres de haut niveau et des visites de fermes performantes pour s’inspirer du modèle brésilien, reconnu mondialement pour son dynamisme en matière d’élevage et de production laitière.
Le modèle brésilien : un exemple de transformation agricole réussie
Le Brésil s’est imposé comme une référence en matière d’élevage bovin grâce à une politique d’innovation, d’organisation et de soutien aux éleveurs. L’une de ses plus grandes réussites est l’exploitation de la race Girando (ou Girolando), une vache issue du croisement entre la race Gyr (robuste et adaptée aux climats tropicaux) et la race Holstein (réputée pour sa production laitière).
Girando : une vache, un potentiel immense
Cette race hybride possède des caractéristiques exceptionnelles à savoir « une forte tolérance à la chaleur et aux maladies tropicales, une production moyenne de 15 à 25 litres de lait par jour, pouvant aller jusqu’à 30 litres dans les meilleures conditions, une longévité et une fertilité remarquables, une adaptabilité idéale pour les climats sahéliens et soudaniens comme celui du Sénégal ».
Réduire notre facture laitière de plus de 100 millions d’euros ? C’est possible.
Le Sénégal dépense chaque année plus de 65 milliards de FCFA (plus de 100 millions d’euros) pour importer du lait et ses dérivés. Ce modèle peut changer. Et il doit changer. Avec un programme structuré et volontaire, nous pouvons atteindre l’autosuffisance laitière en quelques années.
Un plan ambitieux, mais réaliste : Créer 50 fermes laitières de 1 000 vaches Girando chacune, former et soutenir 51 000 éleveurs ou investisseurs avec un accès à 5 hectares de terre pour produire de l’ensilage (maïs, sorgho, mil, coton, arachide), produire, transformer et consommer localement notre propre lait, créer des milliers d’emplois directs et indirects et dynamiser l’économie rurale et renforcer la souveraineté alimentaire du pays.
Financement participatif et investissement structurant
Ce programme pourra s’appuyer sur des mécanismes innovants comme le financement participatif (crowdfunding), avec la possibilité pour les compagnies d’assurances, les fonds d’investissements et les particuliers d’y participer dans le cadre de leur stratégie de diversification.