Le ministère de l’Agriculture a signé une convention pour l’acquisition de cribles et tarares agricoles, avec l’appui de partenaires tels que la DER/FJ, BNDE, LBA, FONGIP et CISMAR. Ce programme vise à moderniser la filière arachidière, améliorer la qualité des semences, accroître les revenus des producteurs et renforcer la compétitivité du label sénégalais. Pour le ministre Mabouba Diagne, « l’acquisition de cribles et de tarares n’est pas une fin en soi, mais un maillon stratégique dans la chaîne de valeur agricole ». Il souligne que cette initiative reflète la volonté de l’État « d’améliorer les conditions de vie des producteurs tout en professionnalisant le secteur ».
Le programme repose sur trois objectifs clés : garantir une production propre, conforme aux standards régionaux et internationaux ; mieux valoriser les graines triées pour augmenter les revenus des producteurs ; et renforcer l’image et la compétitivité du label sénégalais. Avec des crédits à taux préférentiels, des subventions jusqu’à 40 % et un réseau de distribution de proximité, l’accès aux équipements devient plus facile. Cette initiative s’inscrit dans la stratégie « Vision Sénégal 2050 » pour la souveraineté alimentaire.
Pour les acteurs financiers, ce projet s’inscrit pleinement dans la dynamique impulsée par l’État. « C’est un projet de modernisation, de productivité et de rentabilité que nous soutenons naturellement », a déclaré Mamadou Faye, directeur général de la BNDE. « En tant que banque nationale, notre rôle est d’accompagner toutes les initiatives de l’État. Cette nouvelle politique agricole portée par le ministère de l’Agriculture va clairement dans le sens de l’automatisation et de la transformation structurelle du secteur », a-t-il ajouté.
Du côté industriel, Tahirou Diagne, directeur général de la Société industrielle de mécanique et de représentation (SISMAR), entreprise chargée de la fabrication, a été on ne peut plus rassurant. « Nous livrerons au minimum la moitié des équipements prévus dès 2025 », a-t-il assuré, tout en mettant en avant les effets du programme sur l’emploi local et la formation des jeunes dans le secteur de la mécanisation agricole.
Modou Thiam, président de l’Union nationale interprofessionnelle des semences, salue une initiative qui répond à une vieille doléance des producteurs. « Les cribles sont essentiels pour garantir des semences de qualité. Leur généralisation mettra fin aux conflits récurrents liés à la distribution de semences souvent entachées d’impuretés », dira-t-il. Il a également salué la subvention de 40 % de l’État, qui permettra de distribuer jusqu’à 25 000 cribles sur l’ensemble du territoire.