Le consortium Convention des leaders pour un développement durable en Afrique (CL2D/Afrique) pose les jalons d’un pôle stratégique au service de l’autonomisation économique, sociale et professionnelle des femmes africaines avec la création d’une Coopérative productive solidaire (CPS) Mixte Diaspora, conformément à la Loi d’Orientation n°2021 28 sur l’économie sociale et solidaire (ESS).
L’Assemblée générale constitutive Pôle autonomisation des femmes du consortium Convention des leaders pour un développement durable en Afrique (CL2D/Afrique) s’est tenue, samedi 04 octobre, à Dakar. La rencontre a été l’occasion de formaliser la création de la Coopérative Productive Solidaire (CPS) Mixte Diaspora, en conformité avec la législation en vigueur et les orientations de l’Agenda 2050. Celle-ci se veut ‘‘un cadre structuré et inclusif en faveur des femmes, actrices incontournables du développement durable du continent’’. Selon Mouhamed Sambou, président du CL2D/Afrique, la CPS s’oriente vers la certification pour s’ouvrir au marché national et à l’étranger.
1 000 CPS à installer d’ici décembre 2025 pour transformer le rôle des femmes dans l’économie
Portée à la tête de la CPS, Mme Soumaré Marie Thiam s’est épanchée sur la vision de ladite initiative. À l’en croire, la CPS va permettre ‘‘d’améliorer le bien-être des femmes et de formaliser le secteur informel. « Nous avons reçu, aujourd’hui, toutes les femmes des différentes régions. Toutes les délégations sont la représentées depuis Salémata jusqu’à Thiès. Nous avons installé l’équipe qui va diriger cette coopérative (…) Les femmes sont dans le secteur informel à 80 %. Ce sont elles qui sont dans le commerce, mais malheureusement, elles n’y trouvent pas trop leur compte parce qu’elles ne sont pas bien structurées. Ces coopératives vont permettre la formalisation de ces femmes mais aussi de promouvoir un travail décent et une meilleure autonomisation parce que les femmes s’activent tous les jours autour des GIE, de calebasses mais à la fin elles n’y trouvent pas leur compte parce que ces revenus-là ne sont pas valorisés. Elles ont aussi des problèmes quant à l’écoulement de leurs produits parce qu’elles le font de manière individuelle et ces coopératives-là vont leur permettre de se regrouper pour pouvoir valoriser les produits, les transformer, les labelliser, les certifier pour pénétrer le marché régional mais aussi international », explique-t-elle. Mme Soumaré déclinera dans la foulée la feuille de route. « Nous nous sommes regroupés aujourd’hui pour matérialiser la vision de l’état du Sénégal par rapport à l’installation des coopératives productive solidaire qui ont pour ambition d’installer 1 000 coopératives d’ici décembre 2025 », a-t-elle déclaré.
« Un fonds de roulement de 2 millions à 10 millions de francs du ministère de la Microfinance et de l’ESS pour accompagner l’autonomisation des femmes »
Le président du CL2D/Afrique, Mouhamed Sambou a lancé un appel pour l’accompagnement de l’Etat du Sénégal. Un plaidoyer qui semble déjà faire écho au ministère de la Microfinance et de l’Economie sociale et solidaire. « Le ministère est disposé à les accompagner en mettant même en place un fonds de roulement qui va de 2 millions à 10 millions de francs Cfa afin de les aider à réussir le pari de l’autonomisation des femmes et soutenir la nation sénégalaise aussi bien au niveau nationale qu’internationale », a rassuré son représentant Kallé Wade. Aussi, a-t-il rendu hommage au président du CL2D Africa tout en mettant en exergue le rôle ô combien important de la CPS. « C’est le moment de remercier le président du CL2D/Afrique et de le féliciter d’avoir permis à l’état du Sénégal d’aller au-delà des frontières au chevet de Sénégalais de la diaspora pour répondre à leurs préoccupations. Le ministère de l’économie solidaire sociale et actuellement à 570 coopératives productives solidaires. Donc dans l’optique d’allonger cette liste, nous sommes venus aujourd’hui pour assister la validation de sa coopérative productive solidaire qui est un instrument structurel pour l’exécution de l’économie sociale et solidaire qui est une véritable organisation pour le développement endogène des terroirs. À travers cet instrument nous comptons les accompagner pour d’abord coopérer les forces des acteurs au niveau de la diaspora et les acteurs nationaux autour de projet structurant et solidaire », dira-t-il.
Cet accompagnement va aussi s’étendre dans la promotion de l’autosuffisance alimentaire à travers l’agriculture, l’élevage, la transformation de produits locaux, la pêche. « Nous comptons également à travers les CPS, les aider à valoriser le tourisme, l’artisanat, le commerce de manière générale pour permettre à tous nos acteurs de mettre en œuvre l’économie de manière équilibrer au profit de toute la population et valoriser également les acteurs au niveau national aussi bien qu’au niveau international. Il est également de notre mission à travers ces coopératives productives solidaires de mettre en œuvre ce qu’on appelle l’autonomisation des femmes et l’employabilité des jeunes. Tout ce package ne peux être effectif qu’à travers cet outil qui est tant réfléchi par le Ministère de l’économie sociale et solidaire et qui actuellement est la seule alternative pour répondre aux besoins cruciaux de la population sénégalaise au niveau national et dans la diaspora », a-t-il ajouté.
Ousmane THIANE