Même si elle est moins touchée que les autres continents, l’Afrique subit de plein fouet les conséquences économiques de la covid-19 qui l’a plongé dans une récession en 2020. Face à cette situation, Paris annonce une conférence internationale pour proposer un plan d’aide au continent noir.
S’adressant aux médias le mardi 27 avril 2021, le président français Emmanuel Macron (photo) a réagi sur la situation économique des pays africains affectés par la pandémie de covid-19. Selon lui, le continent a actuellement besoin d’un « New Deal » pour surmonter le « ralentissement très fort » que subit son économie depuis le début de la crise de la covid-19.
En référence au fameux programme économique mis en place dans les années 1930 par le président Franklin Delano Roosevelt pour lutter contre la Grande Dépression aux USA, cette « nouvelle donne » vise à soutenir les économies africaines à travers une stratégie d’investissement bien définie ; pour faire face aux chocs économique et social du coronavirus qui a entraîné une récession économique historique de l’ordre de 2,1% en 2020, selon la BAD.
Cette déclaration intervient en prélude au Sommet sur le financement des économies d’Afrique subsaharienne, devant se tenir à Paris le 18 mai prochain. Ladite conférence devrait réunir une dizaine de dirigeants africains, des responsables européens et de grandes organisations internationales, comme le FMI ou la Banque mondiale.
« Nous devons absolument inventer pour les 17 et 18 mai prochains un New Deal du financement de l’Afrique », a déclaré Emmanuel Macron qui appelle également la communauté internationale à proposer « des solutions profondément novatrices » pour le continent, et à oublier « les recettes d’hier. Sans quoi, nous laisserons le continent africain face à la pauvreté […] face à la réduction des opportunités économiques, une migration subie et l’expansion du terrorisme, et cela je ne veux pas m’y résoudre », ajoute-t-il.
Faut-il le rappeler, depuis le début de la pandémie de covid-19, le président français s’est souvent rangé du côté de plusieurs de ses pairs africains, pour appeler à des actions plus fortes de la part des pays riches envers le continent noir. En février 2021, il avait ainsi appelé le FMI à émettre 500 milliards $ de droits de tirage spéciaux (DTS) auxquels les puissances mondiales renonceraient, au profit des pays africains.
Agence Ecofin