Ce jeudi matin, dans la solennité de la salle du 4 avril au CICES, en marge de la 25e édition de la Foire internationale de l’agriculture et des ressources animales (FIARA), un jalon historique a été posé pour le développement économique du Sénégal.
En présence de plusieurs personnalités du monde institutionnel, économique et coopératif, les Secrétaires d’État au Développement des Petites et Moyennes Industries (SEDPMI) et aux Coopératives et à l’Encadrement Paysan (SECEP) ont procédé à la signature d’un protocole d’accord majeur, scellant une volonté politique partagée de transformer structurellement le tissu économique local.
Objectif : Créer des synergies durables pour un développement inclusif et intégré
Cette convention vise à renforcer la convergence des actions de l’État en direction des PME/PMI et des sociétés coopératives, en créant un cadre de dialogue, de coordination et d’harmonisation entre les deux structures. Elle incarne la mise en œuvre opérationnelle de la Stratégie nationale de Promotion et de Développement des PME/PMI d’une part, et de la Stratégie de développement des sociétés coopératives d’autre part.
Pour le Dr Alpha Bâ, Secrétaire d’État aux Coopératives et à l’Encadrement Paysan, « cette initiative marque un repositionnement stratégique d’un outil de développement multisectoriel, au service des acteurs économiques, sociaux et culturels ». Il salue également une rupture avec les approches cloisonnées du passé, pour un travail en synergie au bénéfice des territoires.
Quant à son homologue en charge des PME/PMI, il rappelle avec conviction que les coopératives agricoles, GIE et organisations paysannes sont aussi des PME à part entière. Et de ce fait, elles méritent les mêmes dispositifs d’appui, de financement et de structuration que les autres segments productifs.
Des engagements concrets pour des résultats mesurables
Par cet accord, les deux départements s’engagent notamment à :
Partager les données stratégiques pour une meilleure connaissance des acteurs et de leurs besoins ;
Accompagner techniquement les coopératives agricoles pour satisfaire les exigences d’approvisionnement des PME de transformation et de distribution ;
Encourager la contractualisation entre PME et sociétés coopératives, pour une meilleure intégration des chaînes de valeur locales ;
Mobiliser leurs services techniques respectifs afin de soutenir l’implémentation d’une politique de souveraineté économique endogène.
Une réponse institutionnelle aux défis de l’agro-industrie locale
Ce protocole est en droite ligne des orientations de l’Agenda national de Transformation, le nouveau référentiel des politiques publiques, qui mise sur la souveraineté, la justice sociale et la prospérité partagée. Il vient aussi opérationnaliser les lois d’orientation agro-sylvo-pastorale (2004) et celle sur les PME (2020), en consolidant un cadre légal déjà existant.
En marge de cette signature, les deux Secrétaires d’État ont adressé un message fort aux chefs d’entreprises, les invitant à se formaliser, à chercher l’information utile, et à s’engager dans une citoyenneté économique responsable, pour tirer pleinement profit des services publics mis à leur disposition.
Un tournant pour la souveraineté économique
L’événement du jour dépasse la symbolique d’un acte administratif. Il traduit une ambition claire : faire des PME/PMI et des coopératives les piliers d’une économie nationale résiliente, compétitive et souveraine.
Ensemble, les deux Secrétariats d’État entendent mutualiser leurs efforts pour renforcer le lien entre production et transformation, entre monde rural et économie formelle, entre tradition coopérative et innovation entrepreneuriale.
Cette initiative marque le début d’un nouveau chapitre, où l’État accompagne avec cohérence et efficacité les bâtisseurs de l’économie sénégalaise de demain.