Le cas du Sénégal était examiné, lundi, au Conseil des droits de l’homme des Nations unies basé en Suisse. La délégation sénégalaise conduite par la ministre de la Justice Aïssata Tall Sall a justifié les positions du pays notamment sur la légalisation de l’homosexualité.
Point par point, c’est la méthodologie adoptée par Aïssata Tall Sall. Dans le détail, la garde des Sceaux a répondu sur l’organisation de l’élection présidentielle. « Le Sénégal ira à cette élection dans la paix, la stabilité et dans le respect des principes républicains et démocratiques. »
Interrogée sur le droit de manifester, Aissata Tall Sall a balayé les critiques. « Toutes les manifestations qui ont été exprimées au Sénégal ont été acceptées, seules 1,5% pour des raisons liées aux troubles à l’ordre public n’ont pas été acceptés. »
Même ton assuré lorsque la ministre est questionnée sur le droit de la presse. « Si un journaliste a été poursuivi au Sénégal, c’est bien pour des délits de droits communs et jamais parce qu’il a émis ses opinions. »
Droits de l’enfant, de la femme, parité politique sur de nombreux points le Sénégal a été félicité pour ces progrès depuis 2018. Un point fait concrètement débat et a été fermement rejeté par l’état : les droits des LGBT. « Le Sénégal exclut toute idée de légalisation sur la question des LGBT. »
Cette audition constitue la 4ᵉ audition du Sénégal devant le Conseil des droits de l’homme des Nations Unies dont la dernière eu lieu en 2018. Son rapport final est attendu ce vendredi.