Monsieur on voit que vous êtes un maillon important du mouvement aujourd’hui pour demain de Monsieur Maarame Sall. Pouvez-vous nous parler du mouvement ?
Merci beaucoup M Sakho de m’avoir accordé cet entretien si important. Aussi voudrais-je saisir cette occasion pour saluer tous vos lecteurs et auditeurs du Sénégal et particulièrement ceux de la diaspora.
Le mouvement APD (aujourd’hui pour demain) a été créé le 7 février 2018 par le président Maarame Sall opérateur économique. C’est un mouvement politique d’envergure nationale qui a rampé, titubé et a fini par marcher d’un pied ferme en conservant ses bases naturelles dans la commune de Dahra. L’APD s’est massifié et consolidé par l’installation de nombreuses cellules de femmes et de jeunes disséminées dans les dix quartiers de Dahra. Le mouvement APD soutient l’action du président de la république Macky Sall et dispose aujourd’hui d’un siège social niché dans l’immeuble Maarame Sall et dispose d’une autonomie financière et matérielle. Sur le plan social, d’innombrables actions ont été réalisées : l’achat d’une morgue à quatre tiroirs d’une valeur de vingt millions (20.000.000Fcfa) en faveur du centre de sante de Dahra, l’achat d’un groupe électrogène de quinze millions (15.000000 FCFA) mis à la disposition de la gendarmerie pour renforcer la sécurité eu égard aux réparations de ses véhicules en panne. (Le mouvement a reçu une lettre de remerciements du ministre des forces armées Sidiki Kaba pour son soutien à la gendarmerie). L’APD a participé à hauteur de quinze millions (15.000.000Fca) aux fonds force covid-19 mis en place par le président Macky Sall, en plus le mouvement a gratifie les dix-neuf communes du département de Linguère des produits désinfectants d’un montant de cinq millions. Et une somme de deux millions mobilisée pour doter les établissements scolaires et privés de masques. La liste est loin d’être exhaustive. Le 9 Août 2018, le président Macky Sall reçoit Maarame Sall et moi-même au palais avec tous les honneurs.
On se rend compte que Monsieur Sall est en train de passer du social à la politique. Qu’en est-il exactement ?
Bien sûr, c’est un choix bien réfléchi. Le président Maarame Sall estime que son entrée en politique pourrait élargir davantage ses actions sociales à l’endroit des populations. Et vous savez que seul l’Etat a la possibilité de créer un environnement juridique et règlementaire pouvant permettre à Maarame Sall de continuer de mener des actions sociales de grande envergure. Il aura la possibilité de multiplier ses actions pour deux raisons : en premier lieu, il pourra satisfaire certaines demandes des populations par ses moyens personnels et en second lieu, par la politique, il pourra faire appel à l’Etat pour la réalisation de certaines demandes sociales qui relèvent des compétences étatiques. Et tout cela ne profite que la population qui a besoin d’appui et de soutien. Ecoutez, parfois si vous ne faites pas de la politique, vous avez du mal à exécuter des projets locaux qui requièrent le vote des conseillers municipaux autrement dit, tout un dispositif réglementaire ou institutionnel qui peut bloquer à tort ou à raison des projets envisagés. En tout cas l’entrée en politique par le président Maarame Sall est une grande opportunité pour élargir son champ d’action et son éventail d’aide et de soutien qu’il ne cesse d’apporter aux couches les plus vulnérables de la population.
Monsieur Maarame Sall et son mouvement ont décidé d’apporter leur soutien à Monsieur Samba Ndiobene Ka pour les élections locales. N’est-ce pas là une décision qui déjoue tous les pronostics ?
N’en déplaise à ceux qui cherchent une confrontation ardue entre le ministre Samba Ndiobene Ka et le président Maarame Sall. En politique, ceux-là qui misent sur une seule hypothèse se trompent lourdement. Certains hommes politiques au lieu de travailler pour renforcer leurs bases attendent coûte que coûte une véritable confrontation entre Samba Ndiobene Ka et Maarame Sall pour pouvoir se positionner entre les deux afin de faire passer leur chantage politique. Le président Maarame Sall a toujours considéré que le ministre Samba Ndiobene Ka est un homme politique sérieux, courtois, et courageux et ambitieux. D’ailleurs Samba Ndiobene Ka sachant que le président Maarame Sall détient une base solide à Dahra a pris le soin très tôt de le contacter pour nouer avec lui une alliance durable. Huit rencontres de longue haleine ont été organisées pour permettre à ces deux leaders de trouver un consensus autour d’un candidat. Au finish les deux leaders se sont convenus à une hypothèse suivante : si SNK est choisi par Macky Sall, le président Maarame SALL le soutiendrait et vice versa. Le ministre SNK étant choisi par Macky Sall, le président Maarame Sall a tenu promesse en décidant non seulement de soutenir le candidat de Benno Bokk Yaakaar SNK mais surtout de financer toutes les activités de sa campagne électorale. Ce qu’il faut savoir c’est que Maarame Sall est conscient que les élections se gagnent en coalition car une seule hirondelle n’a jamais fait le printemps.
Pensez-vous que le mouvement aujourd’hui pour demain peut-être d’un grand apport pour monsieur Samba Ndiobene ?
Le ministre SNK est très informé de nos solides bases politiques qui sont réelles. Aujourd’hui, il faut le dire la plupart des hommes politiques qui s’opposent à la liste de Benno Bokk Yaakaar ont perdu l’espoir quand ils vont vu le président Maarame Sall soutenir la candidature de SNK. La force du mouvement APD se manifeste à travers ses cellules de femmes et de jeunes. Le mouvement à lui seul peut faire gagner les élections à SNK. Le président Maarame Sall sera pour SNK d’un apport considérable. Outre les bases du mouvement de l’APD qui seront conscientisées pour soutenir le candidat SNK, le président Maarame Sall va mobilier de gros moyens pour financer la campagne électorale. D’importants moyens logistiques (véhicules) seront déployés pour rendre les responsables plus efficaces et des stratégies pertinentes seront mises en œuvre pour faire triompher le candidat SNK.
Pensez-vous que la tâche va être facile pour le Benno Book Yaakaar quand on sait que vous avez en face de vous des adversaires jeunes, représentatifs et très instruits ?
Nous refusons de dormir sur nos lauriers mais il faut le dire, nos adversaires ne sont pas représentatifs pour qui connait le terrain. Nous avons des adversaires de Facebook et de whatsapp qui ignorent que la politique se gagne sur le terrain. Il ne fait aucun doute que la victoire de Benno Bokk Yaakaar est assurée, nous travaillons présentement pour relever le score. Nous cherchons un taux honorable au soir du 23 janvier 2022. Nous avons scruté et pénétré minutieusement les dix quartiers de Dahra et nous savons en toute honnêteté que nos adversaires ne sont pas représentatifs et mieux ils n’excellent pas dans le social, certains sont des cadres coupés des réalités locales qui brandissent des programmes utopiques sans tenir compte des aspects psychosociologiques des populations. Nous avons pesé et soupesé les forces et les faiblesses de nos adversaires aux pieds d’argile et d’ailleurs, Il est très facile de procéder à un classement par rang sans courir aucun risque de se tromper : première coalition Benno Bokk Yaakaar, deuxième Yewwi Askan Wi, troisième coalition And Liggeey Sunu Gokh, quatrième coalition Wallu Sénégal et cinquième coalition Jammi Gox Yi. En tout état de cause une liste portée par des ministres, des députes et un grand opérateur milliardaire ne peut pas errer, elle tend nécessairement et inéluctablement vers une victoire éclatante.
Beaucoup estiment que la liste dirigée par Samba Ndiobene dont vous faites partie n’est qu’à quelques profils près que la réplique de l’équipe du maire sortant. Qu’en pensez-vous ?
C’est la symbiose des hommes expérimentés et des nouveaux qui fonde la dynamique de développement. C’est dangereux de peaufiner une liste où la plupart de candidats ne maitrisent même pas les compétences dévolues aux collectivités locales. Et j’avoue que nos adversaires ne pouvaient même pas disposer à suffisance de copies d’identité nécessaires pour les candidatures ; beaucoup de copies d’identité ont été subtilisées et mises sur des listes sans le consentement des propriétaires . J’ai un ami du nom d’Alboury Ndao qui est 21 ème sur la liste majoritaire de la coalition And Liggeey Sunu Gokh à qui on a subtilisé sa copie d’identité à son insu t. Ce qui montre que les listes de nos adversaires sont dérisoires et saugrenues. Je peux citer autant. Par contre dans la liste de Benno Bokk Yaakaar vous y trouverez des hommes et des femmes qui ont beaucoup d’expériences en matière de gestion des collectivités locales et des nouveaux candidats qui vont apprendre en nous regardant faire. C’est cette forme de « métissage » qui donne vie à notre cité et qui contribue à l’émergence de la ville de Dahra par l’apport de pollens fécondants provenant des anciens conseillers et des nouveaux.
Monsieur Ndiaye à la commune de Dahra vous avez hérité d’un poste à problème car le foncier est sujet à beaucoup de complaintes et de supputations. Le foncier à Dahra, une « bombe â retardement « disait Monsieur Babacar Tasse Ndiaye .quel commentaire en faites-vous ?
Il est vrai que nous avons hérité d’une situation foncière difficile et que nous avons trouvé un lotissement virtuel c’est-à-dire un lotissement morcelé sur un plan cadastral avec délivrance des papiers administratifs sans que les bornes des parcelles ne soient appliquées. Nous avons réussi à implanter toutes les parcelles pour soulager les attributaires. Dieu merci, Pendant sept ans de gestion foncière, je n’ai jamais été convoqué à la gendarmerie ou au tribunal pour une affaire d’escroquerie foncière ou de malversations. Le seul problème foncier qui existe à Dahra c’est l’affaire Omar Ndiaye, c’est-à-dire le site en face de la gendarmerie et cette parcelle avait été attribuée depuis 2006 par le maire Aly Saleh. Dahra « une bombe à retardement» est une expression plagiée que Abdoulaye Tasse Ndiaye veut vaille que vaille coller à notre chère ville. L’homme en question n’a aucune maitrise sur le foncier de Dahra et ignore même les textes relatifs à la gestion foncière. A Dahra, il n y a pas d’hectares de terres à gratifier ni aux entreprises ni aux bailleurs. En outre, nous avons réussi à convaincre les habitants de Ngueth qui étaient très réticents au lotissement et aujourd’hui il est à noter que 80% des maisons familiales disposent au moins un ou deux attributaires de parcelle.
Ceux qui se plaignent de la gestion du foncier n’ont-ils pas raison ?quand on sait que l’assiette foncière de la commune est presque épuisée et beaucoup s’indignent de l’opacité autour ?
Déjà nous avons constaté dès notre accession à la mairie que le lotissement de 2013 a atteint les limites de la commune de Dahra. La commune de Dahra est entourée de toutes parts par celle de Thiamene –Pass qui nous empêche de progresser. Dahra donne l’impression de la Gambie et Thiamene-Pass le Sénégal. Une demande d’extension avait été déclenchée mais elle connait des lenteurs si l’on sait que seul un décret présidentiel est habilité.
L’autre problème est qu’il existe plusieurs terrains qui ne sont pas mis en valeurs pendant vingt ans et qui sont souvent détenus par des commerçants. Ces terrains servent souvent de dépotoirs d’ordures qui créent l’insalubrité dans la ville. Ils devraient être désaffectés et réattribues aux jeunes avec obligation de mise en valeur. Chaque jeune pouvait bénéficier d’un terrain à usage d’habitation si on procédait sérieusement a des désaffectations des terrains restés nus pendant plus de deux ans et maintenus par des commerçants qui en font une spéculation foncière.
Quel message lancez-vous aux sénégalais de la diaspora ?
Je voudrais saluer et remercier mes frères et sœurs Joloff Joloff de la diaspora qui s’évertuent jour et nuit pour apporter un soutien à leur famille naturelle. Je loue leur bravoure, leur sens du travail et surtout leur capacité à pouvoir entretenir entre eux des filets de solidarité. Je leur demande de faciliter des jumelages entre les communes du Sénégal et celles de l’étranger pour ainsi favoriser la coopération décentralisée, gage de développement durable.
Entretien : Malick Sakho
