M. Mohamed Ben Diop est candidat à la prochaine élection présidentielle au Sénégal. Il a accepté de nous accorder cette interview exclusive.
Monsieur Diop pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ?
Tout d’abord permettez-moi de vous remercier pour cette opportunité qui m’est offerte afin de parler aux sénégalais en général et ceux dans la Diaspora en particulier. Je les encourage car ce n’est ni facile ni évident de vivre séparé d’une partie de sa famille et de sa nation. Nous restons attachés à ce Sénégal et sommes solidaires à la population. Je suis un sénégalais soucieux du devenir de sa nation et qui souhaite le meilleur pour ce pays qui l’a vu naitre, grandir et former, pour faire de moi le citoyen que je suis aujourd’hui.
Vous avez décidé de vous présenter à la prochaine élection présidentielle, pourquoi jugez-vous nécessaire de le faire ?
Je pense que tout citoyen a le devoir de contribuer au devenir de son pays quel que soit le domaine dans lequel nous exerçons. Il me faudra plus que cet entretien pour expliquer la nécessité de ma candidature. Je constate, avec beaucoup d’amertume, comme tous les citoyens la difficile situation que nous vivons. Vous savez la diaspora est un bon baromètre pour jauger la situation socio-économique d’une nation. Plus les transferts de fonds sont importants, plus la demande sociale du pays destinataire l’est. Le constat de la détérioration des conditions de vie n’est plus à démontrer. Nul besoin de faire la politique pour savoir que le mal-être s’est métastasé. Faire que le constat, ne fera pas avancer les choses. Nous avons besoin de bouger et de faire bouger les choses afin de répondre de manière concrète et rapide aux aspirations du peuple sénégalais. Et c’est en cela que le parti « Pass-Pass » que je dirige vient à son heure pour une rupture totale avec la politique menée jusqu’à présent et proposer un projet de société où tout le monde se retrouvera.
Oui nous portons un projet de société qui est diffèrent du projet politique. Lorsqu’un élu vous parle de ses réalisations sous son magistère, c’est un projet politique. Un projet de société, lui, va au-delà d’un mandat électif. Il oriente la vie socio-économique d’une nation pour au moins les 50 ans à venir. Gouverner c’est prévoir, notre parti Pass-Pass s’engage, avec les sénégalais, à reconstruire notre nation. Je parle de reconstruire car nous ne crachons ni ne brulerons l’existant. Nous sommes convaincus que nous pouvons faire plus et mieux et nous le devons au Sénégal, nous le devons aux sénégalais. C’est un devoir moral qui nous interpelle tous.
Le Sénégal doit répondre autrement au rendez-vous du donner et du recevoir.
Notre impact (le Sénégal j’entends) dans l’échiquier mondial ne devrait pas être uniquement basé sur notre degré de « fraternité » pour ne pas dire de « soumission » avec certaines nations mais sur nos valeurs intrinsèques. Le sénégalais est connu et reconnu pour sa pugnacité, nous n’avons pas besoin de tendre la main pour vivre, nous avons ce qu’il faut pour parler d’égal à égal avec les autres…. C’est pour cela que nous n’hésiterons pas à recommencer, à repartir de la base en mettant la priorité sur la satisfaction de nos besoins fondamentaux (manger, se loger, se soigner, s’instruire, se déplacer). Le chantier est énorme mais je préfère avant, armer mon peuple d’un bon socle commun de vie.
En tant que Sénégalais de la diaspora, quel message voulez-vous lancer aux émigrés ?
C’est une question très importante. Les émigrés sont les vrais ambassadeurs du Sénégal. Ils portent en eux tout le Sénégal et cette fierté d’appartenance à une si belle nation. Ils œuvrent toujours pour le rayonnement du pays et c’est en cela qu’ils doivent mériter beaucoup plus d’attention et de considération. La Diaspora sénégalaise ne doit plus être uniquement considérée comme une entité à vocation économique.
Elle n’est citée, la plupart du temps, qu’à travers le « fric » important qu’elle envoie au pays, mais la Diaspora mérite plus que cela. Le projet de société que je porte redonnera de la valeur et de la considération au passeport sénégalais quel que le statut de l’émigré. La simplification de l’accès aux services consulaires sera un préalable. Le message que je leur lance c’est : « je porte en moi les stigmates de vos durs labeurs donc pas besoins de vous dire que je vous ai entendu ! »
Quelle place occupe la diaspora dans votre programme ?
Encore heureux qu’on puisse parler de programme pour la Diaspora. Tout d’abord sachez que plus jamais un fils du pays ne sera laissé en rade. Il sera de mon devoir de veiller sur tous les sénégalais quel que soit leur pays d’attache. Nous veillerons à leur intégration et leur porterons assistance autant que faire se peut.
Pour les nouveaux arrivants et en particulier les étudiants avec ou sans bourse, un pôle accueil et orientation leur sera dédié dans les représentations diplomatiques. Le système de mentorat sera appliqué avec l’implication des émigrés séniors qui les assisteront au moins durant les 2 premières années suivant leur arrivée.
Nous irons au-delà car pour beaucoup de ces émigrés, ils ont de la famille qui, soit est venue les rejoindre ou elle s’est formée sur place. Tous doivent pouvoir être rassurés et savoir que le Sénégal est derrière eux. Le programme ne se limite pas uniquement à la 1ere génération (aux adultes) mais aussi touche les enfants de ces derniers avec un suivi sera assuré jusqu’à leur intégration dans la société sénégalaise ce que le Football en particulier et le sport en général arrivent à faire plus facilement.
Tout à l’heure j’ai parlé de revaloriser le passeport sénégalais, sachez que tout notre système de représentation diplomatique sera repensé pour davantage répondre à l’évolution du monde actuel, aux enjeux géopolitiques et aux besoins des populations concernées. Nous parlerons d’égal à égal avec nos partenaires avec un principe de réciprocité dans le cadre des accords bilatéraux voire multilatéraux. La représentation sera à l’image de mon gouvernement, c’est-à-dire proche de la population sénégalaise sous sa responsabilité. Tout sénégalais se verra proposer une assistance juridique entre autres quel que soit sa situation administrative. Il bénéficiera au besoin d’un avocat commis d’office par la représentation pour lui porter assistance. J’envisage de mettre en place dans chaque représentation diplomatique, un pôle d’avocats qui sera composé en 1er choix par les sénégalais résidents, inscrits au barreau du pays d’accueil. Il sera mis en place une permanence téléphonique 24/7 avec communication aux autorités locales pour le bien de la communauté sénégalaise.
Un programme dit « service civique » sera destiné aux enfants des émigrés et qui leur permettra de bénéficier d’un Voyage Découverte du Sénégal pour les plus jeunes, et pour les actifs, d’une Immersion afin de se familiariser avec l’environnement économique du pays. Il y aura un intérêt majeur aussi bien pour les jeunes actifs que pour les structures d’accueil. Des programmes d’accompagnement seront mis en place afin d’encourager davantage l’investissement au Sénégal avec un cadre juridique bien défini. Que ça soit un investissement commercial (création d’une société) ou privé (construction d’une maison, par exemple), les structures d’accompagnements seront renforcées afin de faciliter cette relation et garantir la bonne exécution avec une base juridique facile à actionner en cas de litiges.
L’environnement économique sera amélioré pour les entrepreneurs/créateurs de société avec une fiscalité adaptée. Par exemple exonération de charges sociales pour toute nouvelle création jusqu’à 50 employés pendant 6mois avec d’autres formes d’accompagnement qui seront détaillées ultérieurement. Vous aurez l’occasion d’en apprendre un peu plus dans les semaines à venir inch’Allah.
Quel programme comptez-vous proposer aux sénégalais ?
Notre projet de société pour le Sénégal se construira autour de 2 grandes thématiques : La Reconstruction et la Réconciliation.
Notre priorité première sera la satisfaction des besoins fondamentaux et l’indépendance énergétique. Dès mes 1eres semaines, je m’attaquerai à l’essentiel qui améliorera aussi vite que possible le quotidien des sénégalais : Nous devons produire ce que nous mangeons c’est en cela que l’urgence sera dans la valorisation de notre production agricole. J’y reviendrai plus tard.
Sur le plan social mes priorités seront :
· L’accession à la propriété avec un programme de modernisation dans toutes les régions sera une priorité. L’Etat aidera à l’accès au logement pour tous
· Le droit à la santé pour tous et l’accessibilité aux structures de santé : De grands pôles de santé seront installés dans les départements avec au moins un hôpital de niveau 3 et un de niveau 2 au minimum selon la situation démographique. Le plateau médical sera à niveau car je trouve absurde le fait que nous formions beaucoup de médecins et en particulier des africains et que par la suite, ces derniers, de retour dans leur pays, deviennent nos médecins par le biais du tourisme médical notamment vers l’Afrique du Nord. Le plateau ainsi que la mise à niveau du personnel médical et paramédical seront renforcés.
· Le droit à l’éducation : l’école sera obligatoire à partir de 03ans jusqu’à 16 ans avec l’intégration des Daaras dans le système éducatif. Les maitres coraniques après un parcours de validation, deviendront des fonctionnaires de l’Etat. Plus aucun enfant ne sera désormais dans la rue pour mendier. L’Etat prendra ses responsabilités pour replacer l’éducation au cœur de sa politique. On assistera au retour de la valise pédagogique pour les enseignants et la trousse scolaire pour les enfants avec le matériel nécessaire. La fonction de l’enseignant sera revalorisée avec un plan de carrière. Les écoles seront dotées d’une cantine scolaire cogérée avec la municipalité. Nous assisterons à une refonte totale de notre système éducatif adapté à nos valeurs et orientations socio-économiques ainsi que la modernisation du matériel pédagogique.
· Faciliter la mobilité urbaine et interurbaine. Le transport sera développé avec la mise en place d’un ticket électronique unique valable dans tous les moyens de transport urbain existant.
Au plan économique :
Ça sera un retour vers les fondamentaux pour un développement économique durable et qui passera par :
· La relance de l’agriculture : nous passerons du statut d’agriculteur à celui de producteur. La production agricole sera annuelle avec une diversification des produits de qualité et de sa disponibilité. La préférence nationale en matière agricole sera la règle. Plus de terres pour la culture, avec la disponibilité de l’eau et de l’électricité. Le Sénégal est favorisé de par sa position géographique et les plus de 20 milliards de m3 d’eau douce / an que qui se déversent dans l’océan, suffiront pour garantir sa disponibilité. Nous avons plus de 3,8 millions ha de terres arabes (cultivables) soit 19% du territoire national et plus de 70% ne sont exploitées. Au plan énergétique, nos besoins en électricité : si je prends l’exemple de l’énergie solaire nous avons l’un des meilleurs potentiels au monde avec 5,8kwh/m2/jour ; soit 15millions de fois la consommation d’énergie totale du pays. Dakar reçoit presque 2 fois plus d’ensoleillement que Paris quand le citoyen sénégalais consomme 20 fois moins d’énergie primaire qu’un français. Notre consommation électrique moyenne est estimée à 210Kwh/an, un système photovoltaïque de 150 w/ personne suffirait pour couvrir tous les besoins électriques de la population. Avec 1% du territoire national couvert en panneau solaire, le Sénégal deviendra autonome énergétiquement et je ne parle pas des autres systèmes énergétiques……
· L’élevage : Le développement de l’agriculture entrainera de facto la relance de l’élevage ainsi que la diversification des produits dérivés.
· La pêche avec la conservation des zones et des espèces ainsi que la modernisation de ce secteur sera tirée par le développement de 2 premiers secteurs cités.
· La relance d’un tissu industriel afin d’assurer la transformation et l’accompagnement des 3 secteurs cités plus haut sera le grand chantier de mon gouvernement. La production sera modernisée pour répondre aux normes internationales ainsi frapper à la porte de plusieurs pays dans le monde. La valeur ajoutée sur nos produits doit profiter au pays en assurant la transformation
· Notre secteur tertiaire pourra se baser sur ce nouveau tissu industriel afin de favoriser son expansion. Le Made in Sénégal sera une réalité
La solution est là pour l’emploi des jeunes. Je n’ai jamais douté de notre capacité à résoudre le problème de l’emploi au Sénégal en général. Notre préoccupation sera la mise en place de critères d’éligibilité au marché sénégalais pour les étrangers qui viendront chercher du travail chez nous.
Les résultats définitifs des élections locales ont été proclamés dans presque tout le pays et beaucoup de maires ont été installés. Quel commentaire faites-vous du déroulement et quelle interprétation faites-vous des résultats ?
Je salue la maturité de la population sénégalaise. Seul le peuple reste légitime pour décider de l’orientation à donner à notre politique. J’invite les élus à respecter leurs engagements et travailler pour la population, travailler pour sa localité. Le sénégalais est de plus en plus exigeant et reste très attentif à la politique qui lui est proposée. Les politiciens ne sont pas les plus intelligents de la terre. Nous devons décortiquer le message envoyé par le peuple lors de ces élections. Autant le peuple est devenu plus mature autant les politiques doivent aussi évoluer et entamer pour beaucoup une vraie mutation idéologique. La politique d’il y’a 30 ans encore moins celle d’il y’a 60 ans n’est plus acceptable de nos jours.
Notre parti Pass-Pass pratique la politique autrement ce qui n’est pas un slogan mais une réalité. Nous dépassons avec notre projet de société, le cadre d’une vision partisane, ce qui nous intéresse c’est les sénégalais et le Sénégal et chaque citoyen se retrouvera dans ce projet. L’heure est au travail ! Travailler beaucoup et « blablater » un peu moins. Nous sonnons la rupture aussi bien dans la démarche que la prise en charge des besoins des populations. Nous ne faisons pas de promesses c’est ensemble que nous construirons notre Sénégal !
Après avoir sillonné le pays, quelles sont selon vous les priorités auxquelles il faut s’attaquer une fois élu ?
Le Sénégal mérite ce qu’il y a de mieux. Notre développement passera par le renforcement et l’autonomie industrielle et technologique de nos localités. Chaque région a sa particularité et que nous devons développer en comblant toute la chaine de valeurs de la production en passant par la transformation et sa commercialisation. Chaque ville devra bénéficier d’un vaste programme de développement ; que le Sénégal n’est pas seulement Dakar et qu’il ne se limite pas encore moins à Diamniadio. Je rêve de cet exode urbain (de la capitale vers les régions intérieures qui deviendront les greniers économiques). Nous érigerons des écoles d’excellence dans chaque région. Ecoles, dotées de centres de R&D afin d’accompagner les filières. Le circuit de transformation et celui de la distribution sera le plus court possible pour une consommation locale.
Dans mon programme, nous allons toujours vers ce qu’il y’a de mieux. Dakar ne peut plus être l’unique point de ralliement de toutes les grandes opportunités. Nous devons nous ouvrir et ouvrir Dakar de cette trop forte concentration. Je vous l’annonce encore ici, avec moi à la tête du pays en 2024 inchAllah, Saint Louis deviendra la nouvelle capitale économique du Sénégal. Dakar restera la capitale administrative et chef-lieu du gouvernement. L’axe Dakar-Saint-Louis sera valorisé avec un carrefour central au niveau de la région de Thiès. Tout le littoral sera valorisé avec plus d’ouverture vers l’océan donc avec de nouveaux Ports notamment à Rufisque/Kaolack /Ziguinchor.
Avec mon programme économique la vitesse de réaction sera un facteur déterminant afin de conquérir plus de marchés et cela passe par un accès rapide vers l’extérieur. La production (agricole/pastorale/halieutique) sera portée à un niveau industriel qui me permettra d’exporter rapidement. Avec nous, la balance commerciale sénégalaise sera inversée.
La réhabilitation des aéroports régionaux sera accélérée avec plus d’ouverture vers l’international. L’aéroport International Leopold Sédar Senghor reprendra ses services pour une exploitation commerciale et redeviendra un hub aérien pour une meilleure connexion avec le reste du monde.
L’éducation sera une priorité et dans l’éducation j’y inclus la formation. Le volet social que je vous ai présenté tantôt je n’y reviendrai pas mais sachez que dans l’éducation il y’aura la préservation de nos valeurs. Le service militaire obligatoire sera rétabli à partir de 18 ans, l’uniforme à l’école ainsi que les cours d’éducation civique et morale.
Un volet sur la réconciliation :
· La préservation des droits des détenus sera une réalité avec des programmes d’accompagnement durant la phase de détention jusqu’à la sortie. Les détenus bénéficieront de formation durant leur période de captivité et travailleront sur des projets à intérêt général. Ils pourront prétendre à une rémunération qui pourra leur servir au moment de leur libération. Ils pourront se constituer un capital financier afin de faciliter leur réinsertion dans la vie active. Pour certains, Ils pourront retrouver leur droit civique au bout de cinq ans sans récidive avec un parcours de réinsertion qui sera défini le moment venu.
· Les handicapés :
o Toutes les infrastructures seront adaptées aux déplacements des personnes à mobilité réduite avec des places dédiées dans tous les espaces publics/privés. Ce dispositif rentrera dans les normes de construction de tout édifice devant accueillir du public.
o L’armée moderne n’est plus que physique et devra suivre le vent de la modernité et de l’ouverture. La cybercriminalité n’est pas physique, l’armée est de plus en plus internationale de par la coopération inter-armée. L’armée a besoin d’interprètes, d’experts digitaux…. Par conséquent : Le concours militaire et paramilitaire sera ouvert aux handicapés physiques.
L’égalité des chances sera une réalité tangible.
L’équipe nationale du Sénégal est championne d’Afrique. Les binationaux ont été très déterminants dans la marche vers le sacre final. Que doivent faire selon vous l’État et les émigrés pour motiver d’avantage les enfants nés à l’étranger ?
Tout d’abord permettez-moi de réfuter le qualificatif de binationaux. Ils sont sénégalais et portent fièrement les couleurs du Sénégal. Cette consécration au-delà du caractère historique est une délivrance pour tout un pays qui a longtemps couru derrière ce trophée. Mon parti n’a pas attendu ce sacre pour se pencher sur le cas de ses fils que je nommais tantôt la seconde génération. Au-delà du résumé du programme que nous leur consacrons, leur intégration confirme et scelle à jamais leur apport pour la bonne marche de notre pays. L’équipe nationale est le vrai visage du Sénégal que nous aimons tous. Mon rôle sera de veiller à son rayonnement et ensemble nous y arriverons !
Je vous remercie.
Entretien : Malick Sakho
J’ai lu attentivement ce texte qui correspond exactement au besoin de notre sunugal
Il faut en finir le patcho et travailler
Voilà un jeune ambitieux avec les qualités requises pour diriger le pays
Nous devrons nous unir autour de Monsieur Mohamed Ben Diop pour les futures élections
Merci à Africanews de nous faire découvrir cet candidat, voulons en savoir davantage sur la suite de son programme
Bravo Pr Mohamed Ben Diop l’espoir naissant du peuple sénégalais. Pass-Pass si Kaw si kanam
Tous derrière vous jusqu’au Palais Insh’Allah
Très pertinent oulah c’est qui lui…..