Le gouvernement guinéen vient d’annoncer la dissolution du Front National pour la Défense de la Constitution (Fndc). Cette coalition de partis, syndicats et organisations de la société civile a été le fer de lance de la contestation contre l’ancien président Alpha Condé. Elle s’oppose depuis plusieurs mois à la junte au pouvoir.
Dans un arrêté daté ce lundi, le gouvernement de transition accuse le mouvement d’organiser des manifestations armées sur la voie publique. Pire, il lui reproche d’agir comme un groupe de combat ou une milice privée.
« Leur mode opératoire se structure par des actions violentes au cours de manifestations interdites, des attaques contre des individus qui ne partagent pas leur idéologie, et des actions ciblées contre les forces de l’ordre », lit-on.
« Des actions qui mettent en péril l’unité nationale », affirme le gouvernement. Qui ajoute que le FNDC ne figure pas parmi les organisations non gouvernementales agréées dans le pays.
L’arrêté a été publié alors que le mouvement de contestation venait d’annoncer de nouvelles manifestations. Celles-ci visaient à dénoncer le manque de réponse à ses demandes d’un « dialogue crédible » sur la transition vers un pouvoir civil.
Le FNDC était à l’initiative des manifestations organisées les 28 et 29 juillet dernier, interdites par les autorités, et au cours desquelles cinq personnes ont été tuées.