On le sait. Le football déclenche d’énormes passions. Surtout pour les supporters. Oui ceux-là qui portent le numero 12 mais qui ne descendent pas sur la pelouse. Oui ils sont tantôt sur la tribune, tantôt sur le divan de leurs salons devant la télé. On en connaît même certains qui ne portent leurs maillots que quand il y’a l’équipe nationale qui joue.
En effet, quand il s’agit de l’équipe nationale, la passion vibre à la fibre patriotique. Et de la sorte un match de football devient plus qu’une bataille sportive vécue dans les règles de l’olympisme. En football la passion ne se conjugue pas avec la raison.
Ce qui compte ce sont les espoirs, c’est l’amour pour l’équipe. Ce qui compte c’est la victoire des siens. L’on veut gagner. Tout gagner. L’on veut bien jouer. Sans failles. Oui le supporter veut toujours un match parfait. Un match de rêve où l’on voit s’éclore le talent pur, le jeu parfait, la tactique raffinée, la prouesse technique, le but magique. Mais assez souvent ce désir légitime de triompher se heurte à la réalité crue du terrain. Puisque c’est sans compter que de l’autre coté il y’ a des équipes adversaires et leurs supporters qui ont le même espoir.
Alors c’est le clash. Oui il y’a une chose partagée dans les nations dites de football. Dans le cas du Sénégal il y’a quand même quelque chose bien de chez nous. Cette particularité est à chercher dans le fait que, en ce tournant de notre histoire footballistique, le Sénégal a légitimement les moyens à la hauteur de son ambition.
Le Sénégal a faim de gagner un trophée, de s’inscrire dans la liste des vainqueurs. Les supporters sont pressés. Ils attendent depuis longtemps le sacre. Entre-temps ils ne sont jamais satisfaits des prestations. Et le sélectionneur est l’homme qui subit le plus pression. Pression poussée par un peuple de 17 millions d’entraîneurs. Dont la majorité est composée de personnes qui n’ont joué que des navétanes, s’ils ont eu la possibilité de le faire!
Pour cette CAN le Sénégal est favori. Être favori c’est gagner sur la carte. Et cela ne porte aucun avantage. Bien au contraire! Nous sommes l’équipe africaine la plus étudier. Tout entraîneur sait la force et les faiblesses de notre équipe. Et ils sont tous prêts pour gâcher la fête aux lions de la Teranga. Il nous faudra être patients et relèver le défi qui se présente à nous. Chaque match est un défi.
Le Sénégal a bien commencé son aventure camerounaise. Nous avons souffert, oui, mais le verdict final a été à notre faveur. Il faut s’en féliciter et continuer de nous concentrer sur notre parcours, match par match. Pour le premier choc nous avons pris les 3 points.
Objectif atteint! La chance est une des composantes d’une victoire. Moi, en ce qui me concerne, je ne juge plus nécessaire de faire un bilan en cours de route. Ce que je peux dire c’est que le Sénégal est attendu et le chemin sera plein d’obstacles. Continuons de rêver mais sachons raison garder! Croire que nous pouvons toujours « marcher sur nos adversaires » c’est de la naïveté. Et c’est aussi méconnaître le football africain. C’est ne pas considérer qu’un tournoi c’est long et si l’on veut arriver jusqu’au bout il faut gagner chaque match.
Qu’importe la manière dont nous avons pris les 3 points. Donc procédons notre marche et espérons d’aller jusqu’au bout. Oui le Sénégal a les moyens de ses ambitions et il nous faut mériter le statut de favori. Chaque match contre le Sénégal sera un derby pour nos adversaires. Il nous arrivera de ne pas voir du beau jeu ou des prestations comme nous le voudrions. Souvent les autres vont nous empêcher de jouer notre jeu, voire de transformer le match de foot en combat de Sumo. Ce ne sera pas facile pour nos lions mais on peut espérer.
Au finish entre le syndrome italien (un jeu modeste mais une gestion rigoureuse de l’agonisme) et celui hollandais (un beau jeu, des joueurs très talentueux mais une fragilité psychologique) moi je préfère le premier. Il ne sert à rien de bien jouer si on ne gagne rien. En somme entre bien perdre ou mal gagner l’histoire ne retient que les vainqueurs. Bonne continuation aux gaindés.
Aly Baba Faye
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