Il sied d’abord de respecter le choix des sénégalais qui se sont librement exprimés, ce 17 novembre 2024. Une première lecture du vote révèle une cohérence et une constance des électeurs. Ces derniers sont restés en phase avec leur conviction, qui fut traduite par le plébiscite du Président Bassirou Diomaye Diakhar FAYE, le 24 mars 2024.
À ce titre, l’on devrait féliciter toutes celles et tous ceux qui se sont mobilisés pour accomplir leur devoir civique. Certes, le taux de participation peut faire l’objet d’un débat post électoral mais cela n’enlève rien à la légitimité du Pouvoir. À ce propos, il faut comprendre la particularité des Législatives, qui ne peuvent être comparées à une Présidentielle.
En effet, l’engouement n’est pas le même d’autant plus que les citoyens se trouvent confrontés à une sorte de lassitude. Pour mémoire, il y a sept mois, l’on avait noté un rush incommensurable, dû, essentiellement, au contexte politique marqué par les tergiversations du régime « Benno-APR ». Du coup, l’on avait hâte d’en finir avec l’ancien Président de la République qui nous avait imposé un climat social inédit et invivable. Nous pourrions ajouter aussi que le décalage entre les deux consultations constitue un réel facteur décourageant. Cela n’est pas le propre du Sénégal, d’ailleurs, toutes les grandes Démocraties en souffrent, de nos jours. Qu’à cela ne tienne, le vote s’est déroulé dans d’excellentes conditions avec un satisfecit à adresser au Ministère de l’Intérieur ainsi qu’à l’Administration sénégalaise. Elle a encore fait preuve d’un professionnalisme sans équivoque malgré des délais très réduits. In fine, les résultats prouvent, à suffisance, la maturité du peuple, qui a clairement décidé de se départir de l’ancien Système, de donner les moyens législatifs au Chef de l’Exécutif et, ipso facto, de tourner définitivement la page de Macky SALL.
La « tête de liste » de la coalition « Takku-Wallu », dont l’ombre n’a été aperçue nulle part au Sénégal, vient de perdre ainsi la confiance de ses compatriotes voire de ses militants et sympathisants. La victoire, sans appel, de la Liste « PASTEF» témoigne de la prééminence notoire de SONKO sur l’ensemble de ses adversaires . En termes plus simples, nous dirions qu’il n’y a pas photo. L’écart est si abyssal qu’il ne serait pas exagéré de dire qu’il n’y avait pas combat. En effet, Monsieur Ousmane SONKO est, par excellence, la « tête de classe », d’où, l’impératif devoir de lui attribuer le Prix d’excellence. Maintenant que les urnes ont parlé, de grâce, que chacun des malheureux candidats reconnaisse la suprématie de SONKO et l’accepte, par conséquent.
Grosso modo, ces Législatives devraient clore un certain nombre de débats futiles et inutiles au sujet de la force des uns et des autres.
Chaque acteur politique sait désormais ce qu’il pèse et ce qu’il représente aux yeux des sénégalais. Alors, que l’on se garde de fatiguer le peuple avec un éventuel temps additionnel, « the game is over » ou « alea jacta est », à savoir, les dés sont jetés. Le temps du vote étant terminé, il ne reste plus qu’à nous donner la main et à encourager les honorables Députés à demeurer exclusivement au service du peuple, condition sine qua non pour lancer les fondations d’une nouvelle ère de transformation, de reddition des comptes et d’élucidation de toutes les nébuleuses qui ont été entretenues par l’ancien Gouvernement, entre 2021 et 2024.
Par Mohamed Gassama