Le marché de gré à gré d’un montant total de 200 milliards de Fcfa, passé par la Société africaine de raffinage (Sar) à l’insu du conseil d’administration, est exécuté dans l’opacité totale.
Parlant de la mal gouvernance à la Société africaine de raffinage (Sar), Libération révélait qu’à la faveur de l’arrêt métal décrété 30 novembre 2021 pour une période de 100 jours, la commande de l’ensemble des produits blancs (super, gasoil…), estimée à 200 milliards de Fcfa , a été passée sans appel d’offres et à l’insu du conseil d’administration. Une révélation figurant dans les réponses de Locafrique remises aux juges après l’assignation de la Sar et de la Petrosen qui veulent coûte que coûte lever des fonds.
Cette commande a commencé à être exécutée dans l’opacité totale, sans la trace du moindre appel d’offres. A preuve, via Petrosen, la Sar a reçu, le 6 décembre dernier, 26.000 tonnes de gasoil déchargées par le bateau Fsc Singapour. Dans quelles conditions ce marché a-t-il était passé ? Personne ne peut le dire au sein du conseil d’administration.
Mieux ou pire, tous les quotas des importateurs locaux ont été réduits pour faire la part belle à Petrosen. Fait assez curieux : c’est Manar Sall, son directeur général, qui prétend remettre la Sar sur les rails, alors que Petrosen est au bord de l’asphyxie financière. Nous y reviendrons avec plus de détails.
Source : Libération