Selon le regretté professeur Monsieur Iba Der Thiam, la nation se définit par une communauté assez étendue d’hommes et de femmes unis par des liens historiques, ayant acquis au cours d’une longue cohabitation la conscience de son unité et la volonté de vivre en commun dans la solidarité. Dans cette nation, le devoir le plus important parmi tant d’autres du citoyen sénégalais est le respect des institutions et du pouvoir. Ces institutions sénégalaises sont l’ensemble des structures étatiques établies par notre constitution démocratiquement promulguée pour organiser la société sénégalaise. Respecter les institutions de la république sénégalaise est le gage suprême de la stabilité et de l’épanouissement sociaux et tout développement économique. De ces devoirs qui sont imposés aux citoyens sénégalais découlent ces nombreux droits pour leur plein épanouissement social.
Parmi ces nombreux droits du droit, la liberté d’opinion qui est le droit de professer ses opinions dans les conditions fixées par la loi et le droit à une information diversifiée, objective et la plus complète possible. Tout citoyen sénégalais a besoin d’une information juste qui respecte les règles de la république pour participer pleinement et en toute autonomie à la vie de la nation car elle lui permet de comprendre le sens et la portée des choix proposées par les pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire. Dans cette mission d’assister les citoyens, les média constituent un quatrième pouvoir indispensable pour le sénégalais pour comprendre et se mettre à la disposition des trois pouvoirs étatiques.
Dans tous les pays du monde, les média récoltent des informations auprès de leurs propres sources pour répondre à la demande voire à l’exigence d’informations justes, fiables et diversifiées au nom du respect du principe de l’éthique et de la déontologie. Ces deux principes œillères de tout homme de média responsable et digne de ce noble métier obligent par devoir moral, citoyen et républicain les professionnels de média de rapporter des faits, de donner des informations dans la plus grande neutralité possibilité et dans le respect total des textes et lois républicains qui régissent et encadrent ce digne métier, cet honorable engagement social, citoyen et républicain d’informer, d’aider et d’éclairer les citoyens dans tous leurs choix et décisions républicains. Malheureusement au Sénégal, les média et hommes de média dans leur propre compréhension de liberté d’opinion, liberté de presse et de la démocratie sont libres d’inventer des sornettes, d’insulter tout citoyen, de piétiner tout principe de la démocratie sans aucun respect des textes des textes déterminés par la constitution, le code pénal et l’article 5 du code de la presse. Aujourd’hui nombreux sont les média et les hommes de média qui manquent totalement de patriotisme et de neutralité ; ils ne représentent plus un quatrième pouvoir au service des citoyens et de la nation sénégalaise mais sont partisans et défendent des groupes socio- politiques ou par idéologie ou par intérêt pécuniers et matériels. Les média sénégalais spécialistes de la désacralisation de toutes nos institutions sociales, politiques et étatiques se sont rapidement développés et se sont essaimés sur le territoire national et parlent, écrivent en totale impunité. Jamais un sentiment de dégout envers tous les média sénégalais n’a atteint un aussi haut niveau au sein des citoyens. Ce Sénégal béni, terre d’hommes saints et honnêtes est en train d’être trahi et détruit par ces média qui étaient censés comme quatrième pouvoir de guider et d’éclairer le chemin de tous les citoyens sénégalais. Notre tissu social de nation unie et solidaire est en train d’être souillé, disloqué et piétiné par des média et des » pseudo professionnels » des média juste pour satisfaire un acteur politique, économique ou social qui paye cher.
Menacer la sécurité de la nation
Aujourd’hui pour tous les sénégalais ces nouveaux média sont dénués et dénudés de tout professionnalisme, de tout éthique et déontologie et même de toute légitimité républicaine car ces média piétinent les morales, les normes et les règles étatiques de la nation sénégalaise. Aujourd’hui tous les conflits sociaux qui mettent en danger la solidarité, l’harmonie sociale, la tolérance et le respect mutuel partent des média ou des hommes de média. La nation sénégalaise doit agir soudée et déterminée piétinant les intérêts ad personam pour faire face à cette nouvelle réelle menace qui mine notre société de l’intérieur. Les sénégalais en toute maturité doivent comprendre que la souveraineté et les intérêts de la nation priment sur tout, pour faire face à cette » nouvelle presse » destinée à saper les fondements de la nation, Tous les sénégalais ont la certitude que les média du pays sont entrain de menacer la sécurité de la nation ; cette sécurité qui est la condition préalable à la poursuite de la vie de la nation. Les média utilisés comme outils d’influence et de propagande à l’ère des réseaux sociaux incontrôlés et incontrôlables impactent négativement sur toute la jeunesse sénégalaise en brisant tous les systèmes éducatifs, sociaux et scolaires intramuros et extramuros.
La culture de la violence
Les média sénégalais dans la nation sénégalaise font le même préjudice que la maladie du S.L.A. dans le corps d’un enfant ; la sclérose latérale amyotrophique (S.L.A.) est une affectation dégénérative neurologique affectant sélectivement les neurones moteurs. Aujourd’hui au Sénégal, tous les moyens d’information, tous les types de média représentent l’une des sources les plus importantes à tout égard de la culture de la violence, de l’extrémisme, du comportement criminel, de la déviance antisociale et surtout de l’apprentissage de l’irrespect de toutes les institutions sociales, culturelles, religieuses, étatiques, militaires et j’en passe. Plus de la moitié des contenus des média sénégalais transmis, publiés et diffusés ont un impact néfaste sur l’éducation de l’enfant et de l’adolescent sénégalais constituant ainsi une menace pour la sécurité et la stabilité de la famille d’abord et de la société entière ensuite. La situation devient beaucoup plus dangereuse pour toute la société sénégalaise quand beaucoup de leaders d’opinion, politiques, économiques et religieuses particulièrement musulmanes utilisent tous les réseaux sociaux pour manipuler la jeunesse sénégalaise à des fins d’intérêt matériel et financier.
Intimidation et le harcèlement
Malheureusement le mal est irréversible car tous les organes de contrôle sur l’ampleur et les dangers du phénomène de la part des média qu’il s’appelle CORED, tribunal des pairs, Synpics ou de la part des autorités ont un rôle virtuel et se limitent à sortir un communiqué pour déplorer la situation. La situation des média sénégalais en particulier les réseaux sociaux se sont spécialisés dans l’intimidation et le harcèlement. Combien de sénégalais mal intentionnés pour des raisons surtout politiques se servent des média pour harceler et intimider et menacer d’autres sénégalais juste parce qu’ils ne partagent pas les mêmes convictions politiques. Sans aucune forme de censure, des sénégalais s’en donnent à cœur joie à poster des messages insultants et haineux installant en toute impunité la peur dans de nombreuses familles sénégalaises. Aujourd’hui exposer la vie privée des autres, le vol de l’identité des autres, la désinformation qui rendent difficile le choix entre le vrai et le faux en utilisant la cybercriminalité est la spécialité des sénégalais. Tous ces phénomènes sont entrain de menacer gravement la santé des sénégalais ; ils ont peur, trop peur, énormément stressés car tous les sénégalais toutes classes sociales confondues ont perdu la paix des cœurs et de l’esprit. La situation est devenue dramatique et incontrôlable car politiciens, sociétés civiles, journalistes etc. ont en toute responsabilité à travers les média habitué les sénégalais à insulter, mentir, et à manquer de respect à toutes les institutions et à tout type d’autorités d’autant plus pour reprendre l’acteur français Michel Gérard Joseph Colucci dit Coluche : » la seule chose exacte dans un journal (j’ajoute sénégalais), c’est la date ».
Aujourd’hui la jeunesse sénégalaise irresponsable, mal éduquée et malsaine a suivi les pas de leurs adultes indécents qu’ils retrouvent dans tous les média. Pour remédier à cette catastrophe sociale les parents et autorités sénégalais doivent lire et comprendre la journaliste et écrivain italienne Shakti Caterina Maggi : » nos enfants sont des miroirs implacables de nos personnes (les parents) Ce que tu mets dans ton enfant, tu le retrouves. C’est un miroir qui te montre tous les endroits de la personnalité des parents qui ne peuvent se plaindre de leurs enfants ; ils doivent se plaindre d’eux-mêmes. Ils doivent être donc éduqués ; montrer lui du respect, ainsi l’enfant apprendra à traiter ses parents et à se traiter lui-même avec respect. Les parents doivent nettoyer leur langage et doivent être plus conscient ; l’enfant les imitera. Les parents doivent changer et l’enfant copiera ce changement. Pour regarder et voir en leur enfants les choses que les parents ne veulent point trouver, ils doivent se regarder eux-mêmes ».
Magatte Simal
CADEES Italie