En 2026, le Sénégal ne veut plus voir des mines antipersonnel faire des victimes dans la région naturelle de la Casamance. C’est l’objectif que s’est fixée la Commission nationale chargée de la mise en œuvre de la Convention d’Ottawa sur les mines antipersonnel. Cette commission a lancé un plan d’action national (2021-2026) doté d’une enveloppe de 5,6 milliards de FCfa.
La commission dirigée par la Ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur, Aïssata Tall Sall, veut atteindre le « déminage intégral » de la Casamance. En réunion extraordinaire hier dans les locaux de son département ministériel, la Présidente de la commission, Aïssata Tall Sall, a rappelé que le déminage de cette zone, après une dizaine d’années de conflits, est devenu un « objectif essentiel au développement durable de la région ».
« L’ambition de départ de notre pays était de parvenir à cet objectif en 2009. Vous voyez donc que nous avons accusé du retard. Nul besoin, à ce sujet, de relever que les résultats n’ont pas été à la hauteur des attentes », précise-t-elle.
Aujourd’hui, il n’y a plus de temps à perdre. Selon la ministre, le Président de la République a donné des « directives » pour que les « actions nécessaires » soient menées en vue d’atteindre cet objectif de déminage intégral en 2026 permettant au Sénégal de se conformer à ses obligations internationales.