Natif du département de Podor, Mahamoud Abdallah incarne une nouvelle génération de jeune agri preneur engagé, visionnaire et ancré dans le développement durable de leur territoire. Son parcours académique impressionnant, marqué par une licence en géographie, suivie d’une licence en gestion de projets, puis d’un Diplôme Supérieur de Management en entrepreneuriat, s’est poursuivi à l’international avec un Master en aménagement, décentralisation et développement territorial.
Mais c’est en 2016, mû par une volonté profonde de contribuer à la transformation de son terroir, que Mohamadou fait le choix décisif de revenir à Podor pour se consacrer pleinement à l’agriculture. « Nous avons tout ici : des terres fertiles, de l’eau en abondance, un soleil généreux. Les conditions sont réunies pour faire de cette zone un pôle agricole stratégique », explique-t-il avec conviction.
Démarrant modestement avec deux hectares aménagés grâce à sa propre bourse d’étudiant, Mahamoud a su transformer sa passion en entreprise florissante. Aujourd’hui, son exploitation s’étend sur seize hectares, dédiés à la culture du riz, du blé, du gombo, du piment, de l’aubergine douce et amère, entre autres spéculations.
Président de la filière gombo du secteur de Gamadji, il valorise activement cette culture à haute valeur nutritive et forte intensité de main-d’œuvre, générant des dizaines d’emplois par hectare. « Un seul hectare de gombo peut occuper jusqu’à 14 personnes pendant plusieurs mois. Imaginez l’impact à grande échelle », souligne-t-il.
Son engagement dépasse la production. Mahamoud agit également en tant qu’agrégateur, préfinançant des producteurs, facilitant leur accès aux intrants et à des financements, puis valorisant les récoltes sur les marchés nationaux et internationaux. Cette approche inclusive, qu’il développe depuis plusieurs années, renforce l’autonomie des petits exploitants et structure des chaînes de valeur agricoles prometteuses.
Conscient de la nouvelle dynamique enclenchée par les autorités, Monsieur Hane se dit pleinement optimiste : « C’est la première fois que nous voyons une telle disponibilité des engrais et des semences de qualité. Le matériel agricole arrive, les aménagements suivent. Il ne reste qu’à nous, jeunes, de nous engager pleinement. »
Il adresse ainsi un appel fort à la jeunesse sénégalaise : « Il faut croire en la terre. J’ai commencé avec presque rien, uniquement ma foi et ma volonté. Aujourd’hui, je vis de l’agriculture, je crée des emplois, je contribue à la souveraineté alimentaire de mon pays. Les opportunités sont réelles, il faut les saisir. »
Son regard sur le ministre de l’Agriculture, Dr Mabouba Diagne, est tout aussi clair : « Il connaît les dossiers, il agit avec méthode, il écoute. Je suis convaincu qu’il peut faire avancer très loin l’agriculture et l’élevage au Sénégal. »
Avec une vision lucide, une énergie contagieuse et une foi inébranlable dans le potentiel agricole de sa région, Mohamadou Hane trace un chemin exemplaire. Il prouve que l’agriculture moderne, structurée et inclusive est non seulement une source de richesse, mais aussi un vecteur de transformation sociale.
Ensemble, bâtissons une agriculture résiliente pour un Sénégal souverain et équitable.
Vive le Jub Jubal Jubanti