C’est officiel. Le projet de loi portant report des élections territoriales et prorogation du mandat des conseillers départementaux et municipaux a été adopté en Conseil des ministres présidé par le chef de l’État, Macky Sall, ce mercredi, 24 mars.
Initialement prévues en 2019, ces échéances électorales sont reportées depuis lors. Le scrutin devrait se tenir l’année prochaine, en 2022. C’est ce qui ressortait déjà de la reprise des travaux de la commission politique du dialogue national, ce matin.
A l’issue de la rencontre, l’opposition, la société civile, et le pôle des non-alignés ont dit niet à un énième renvoi.
« Les dispositions idoines n’ont pas toujours été prises », a regretté le coordonnateur du pôle des non-alignés, Déthié Faye, à l’issue de la rencontre.
« Foncièrement contre » tout report, Moundiaye Cissé de l’ONG 3D a mis en avant « l’impact » sur le mandat des élus locaux. Lequel mandat « sera prorogé, a-t-il déploré.
Des membres de l’opposition soupçonnent, eux, un agenda caché de l’État.
Pas plus tard qu’hier-mardi, 23 mars, face à la délégation dépêchée dans le cadre de la médiation du Khalife général des mourides, Serigne Mountakha Bachir Mbacké, les leaders de l’opposition ont exigé le respect du calendrier électoral.
A cet effet, le président de l’Alliance pour la citoyenneté et le travail (ACT), Abdoul Mbaye, a parlé de « l’organisation des élections locales en 2021, des législatives en 2022 et de la présidentielle en 2024 », entre autres doléances.
Mais c’est au terme de l’évaluation du processus électoral et de l’audit du fichier électoral que la date des prochaines joutes électorales sera connue.