La condamnation d’Ousmane Sonko à deux mois de prison avec sursis pour des faits de diffamation et au paiement de 200 millions de francs CFA de dommages et intérêts ne le prive pas de ses droits civiques et politiques, ont reconnu des avocats des deux parties au procès.
« Cette condamnation est mesurée à tel point qu’elle ne le prive pas de ses droits civiques et politiques et lui permet de rester dans le débat politique », a commenté Me Olivier Sur, l’un des avocats du ministre du Tourisme et des Loisirs, Mame Mbaye Niang. « Cela veut dire que les juges n’ont pas rendu une décision politique. Les juges ont rendu une décision judiciaire. Quel est le rôle du juge ? C’est d’apaiser les choses », a-t-il ajouté.
« En principe, non », a répondu Me Ousseynou Fall, l’un des avocats de la défense, à la question de savoir si la décision rendue par le tribunal de grande instance de Dakar empêche ou pas son client de briguer le mandat présidentiel. « Ce n’est pas une condamnation ferme, c’est une condamnation avec sursis », a fait remarquer Me Fall en dénonçant par ailleurs « un simulacre de procès ». En décrivant le procès comme tel, il fait allusion aux nombreux incidents d’audience qui l’ont émaillé.