La Coordination des associations de presse a condamné, mardi, la coupure du signal de WALF TV et le retrait définitif de sa licence d’exploitation, dans un communiqué à l’issue d’une réunion avec les responsables de médias et de journalistes. « Le ministre de la Communication, Moussa Bocar Thiam, auteur de l’ordonnance, a outrepassé ses prérogatives. Il a ignoré toute la procédure prévue par les lois et règlements en vigueur en matière de suspension de signal et de retrait définitif de licence d’une radio ou d’une télévision», lit-on dans le document.
Selon la CAP, aucun journaliste ou entité des médias ne peut jusqu’ici dire quelle faute Walf TV a commise pour mériter cette sanction d’une telle gravité. « Si l’autorité qui est chargée de veiller à l’application des textes, les viole allègrement, il y a de quoi s’inquiéter », se demande-t-elle. Les acteurs des médias ont décidé de mettre en œuvre toutes les actions nécessaires à la restitution de la licence de WalfT V abusivement retirée.
Par ailleurs, les associations de presse demandent instamment au gouvernement de rapporter cette ordonnance inique de retrait de licence, mais aussi de prendre l’engagement de ne plus couper l’Internet mobile au Sénégal. Ainsi, la rencontre de ce mardi, a permis de mettre en place un plan d’action qui démarre à partir de ce mardi 6 février. « Il comprend entre autre action, journée sans presse, Conseil des médias, saisine du président de la République, un éditorial commun, une rencontre avec les patrons de presse et les organisations de la société civile, une veillée nocturne devant les locaux de Walfadjri», précise le communiqué.
En plus, les organisations de la CAP ainsi que tous les acteurs des médias s’engagent à poursuivre le combat jusqu’au retour à la normale mais aussi l’obtention d’un engagement du gouvernement à ne plus couper l’Internet mobile qui entrave sérieusement l’économie des médias et le droit du public à l’information garanti par la Constitution.