Un policier a trouvé la mort dans des affrontements survenus lundi à Ziguinchor (sud) entre les forces de l’ordre et des partisans de l’opposant Ousmane Sonko, a appris l’APS d’une source hospitalière. La mort du policier a été confirmée par une source sécuritaire contactée par téléphone par l’APS.
Trois blessés parmi les partisans d’Ousmane Sonko ont été évacués à l’hôpital de la Paix, situé dans la ville de Ziguinchor, dont l’opposant est le maire. Des centaines de jeunes s’étaient réunis devant son domicile, tôt le matin. Les heurts sont survenus lorsque la police est venue les disperser à l’aide de gaz lacrymogènes.
Les partisans d’Ousmane Sonko ont riposté avec des jets de pierres, à Néma Kadior notamment, un quartier de la ville. Ils accusent le pouvoir d’‘’instrumentaliser la justice’’ pour empêcher leur leader politique de se présenter à l’élection présidentielle du 25 février 2024.
Ousmane Sonko, leader de Pastef-Les patriotes (opposition), doit être jugé ce mardi par la chambre criminelle du tribunal de Dakar pour viol présumé et menaces de mort sur Adji Sarr, une employée d’un salon de massage situé à Dakar. D’abord, selon plusieurs quotidiens, M. Sonko, présent à Ziguinchor depuis une semaine, devait se présenter au greffe de la chambre criminelle du tribunal de Dakar, ce lundi matin.
Des spécialistes du droit pénal interrogés par la presse affirment que la loi autorise le président de la chambre criminelle de demander à la force publique de le faire venir s’il ne défère pas à la convocation. Il lui est loisible aussi, selon la loi, de le faire juger par contumace, sans sa présence.
Ousmane Sonko a déclaré, le 7 mai, avoir pris la décision de ‘’ne plus coopérer avec [la] justice’’ sénégalaise. « J’ai même fait l’objet d’une agression dans l’enceinte du tribunal. C’est pourquoi j’ai pris la décision […] de ne plus coopérer avec cette justice », a-t-il soutenu.
Avec APS.sn