L’expert électoral Ndiaga Sylla a parlé d’irrégularités dans le décret signé par le président de la République Bassirou Diomaye Faye, en perspective des élections législatives anticipées du 17 novembre prochain. À l’en croire, l’organisation des élections législatives du 17 novembre 2024 risque de ne pas se tenir sans entorse aux règles électorales. Les nouvelles autorités cherchent à aller vite pour respecter les délais, cependant ils semblent oublier certains préalables majeurs, de l’avis de l’expert électoral.
Les décrets pris dans cadre de la préparation des élections législatives anticipées soulèvent plusieurs irrégularités selon l’expert électoral, Ndiaga Sylla. À l’en croire, ces irrégularités concernent principalement trois points : « la période de réception, de traitement et de publication des listes de candidats, la période de distribution des cartes d’électeurs par les commissions administratives, et la répartition des sièges à pourvoir dans les départements ».
L’expert électoral de souligner qu’aucune disposition du code électoral ne prévoit la « reconstruction ou reconduction de la répartition des sièges de la dernière élection », rappelant que ces procédures et délais sont du domaine de la loi. Selon Ndiaga Sylla, « le Conseil constitutionnel s’est prononcé sur les délais au-delà de 90 jours en vertu de la hiérarchie des normes ».
Dans sa note, M. Sylla la indique que la démarche appropriée aurait été de « saisir à nouveau le Conseil sur un calendrier électoral basé sur l’hypothèse basse de 60 jours, une option conférée par l’article 87 de la Constitution ». Pour rappel, le 12 novembre dernier, le Président Bassirou Diomaye Faye, lors de son adresse à la Nation en dissolvant l’Assemblée nationale, avait fixé la date des prochaines élections législatives pour le dimanche 17 novembre 2024.
A. Saleh