Après le renvoi du son procès dans l’affaire du meurtre de Ndiaga Diouf, Barthelemy Dias s’est adressé à la presse à son domicile sis à Mermoz Sacré-Coeur. Le candidat de la Coalition Yewwi Askan Wi à la Mairie de Dakar promet de se présenter encore à l’audience. « Par la grâce de Dieu je vais répondre cette fois-ci au tribunal en tant que maire de Dakar », dit-il.
Voici, l’intégralité de sa déclaration
Ce dossier a été réactivé dans le cadre d’un complot visant à liquider l’homme politique que je suis. C’est ce qui est déplorable pour la famille du défunt qui cherche à connaitre la vérité mais aussi pour les sénégalais qui sont malheureusement aujourd’hui distraits par ce dossier qui en réalité n’est pas un dossier judiciaire. Il n’y aura jamais de procès. Ce qu’il y a lieu de faire c’est de classer ce dossier sans suite. C’est un incident malheureux et si la famille du défunt cherche à savoir ce qui s’est passé, il doit se retourner vers l’Etat du Sénégal. Parce que le Président Macky Sall avait dit à l’époque dans cette maison que l’Etat du Sénégal avait failli à sa mission de sécuriser les biens et les personnes.
Quand l’Etat est fautif, il a une assurance qui s’appelle l’Agent judicaire de l’Etat. Et je ne suis pas l’Agent judiciaire de l’Etat. Donc nous sommes convoqués au tribunal en début mars 2022 pour certains quelle coïncidence. Mais la seule chose que je déplore c’est que par la grâce de Dieu je vais répondre cette fois-ci au tribunal en tant que maire de Dakar. Je pense que cela n’honore pas l’image de la ville de Dakar tout de même la capitale du Sénégal qui se veut être une démocratie et un exemple à travers le monde. Il n’y jamais vraiment de motif de mon propre point de vue qui puisse tenir la route parce que pour moi il n’y aura jamais de procès. Ils ont déclenché ce dossier quand j’ai décidé de m’opposer à ce régime pour des raisons objectives.
Je considère jusqu’à présent que dans une démocratie on doit laisser le soin aux uns et aux autres de pouvoir compétir librement. Quand j’ai eu à porter mon choix sur Khalifa Sall qu’il puisse être le candidat du parti socialiste à l’époque, ils ont déclenché la procédure de levée de l’immunité parlementaire qui n’a abouti à rien. A l’heure où je vous parle, c’est une épée de Damoclès qu’on veut maintenir au-dessus de ma tête. Et ça ne marche pas avec moi. Je n’accepte pas de discuter avec le pouvoir.
Je ne travaillerai pas avec le pouvoir. Ceux qui pensent qu’ils peuvent prendre ce dossier pour l’utiliser comme une épée de Damoclès pour ne pas dire comme une pression sur ma modeste personne, c’est peine perdue parce que j’ai déjà fait le choix de servir ce pays. Donc je suis prêt à sacrifier ma liberté et beaucoup plus pour que la démocratie puisse réussir. Je souhaiterai lancer un appel aux personnes que je considère comme étant des responsables de ce dossier de bien vouloir vider ce dossier. Il ne peut pas avoir de procès parce qu’il y a pas de commanditaire et toutes les personnes concernées sont absentes ou ont été envoyées en voyage parce que c’est ça la vérité.
Je voudrais dire et montrer aux sénégalais que nous ne sommes pas des personnes violentes. Nous sommes allées au tribunal dans la paix, et revenir dans la paix avec les mêmes personnes qui m’avaient accompagné le 10 Novembre dernier (Ousmane Sonko, Malick Gackou, Déthié Fall, Khalifa Sall etc.). Les sénégalais ont vu comment on a été violentés. La vérité est que la violence vient d’un seul côté, c’est celui du pouvoir. Ce matin, il n’y a pas cette violence parce qu’ils ont compris qu’ils doivent faire preuve de raison.