Le plan stratégique intitulé « Sénégal 2050 » a été présenté officiellement ce lundi par les nouvelles autorités. Selon le Premier ministre Ousmane Sonko, ce document de politique nationale de développement a pour objectif de réformer la gouvernance, réorganiser le territoire de manière optimale et de développer un capital humain de qualité, en vue de bâtir une économie compétitive.
A l’occasion de la cérémonie de présentation du nouveau document stratégique « Sénégal 2050 », élaboré par le nouveau régime, le Premier ministre Ousmane Sonko a rappelé que la conception de ce document stratégique découle d’une décennie de lutte politique, visant à proposer un nouveau cap pour le développement du Sénégal.
« Ce qui nous réunit aujourd’hui, la vision 2050, pour le Sénégal est l’aboutissement d’un long combat qui a pris sa source, il y a un peu plus de 10 ans. Il s’est transformé ensuite en un projet politique solide, ambitieux, et progressivement porteur d’espoir. Les Sénégalais l’ont plébiscité le 24 mars 2024 par le choix net porté sur le Président Bassirou Diomaye », a indiqué le patron gouvernement.
Selon Ousmane Sonko, pour élaborer ce programme de développement décliné sur la souveraineté, l’inclusion, la compétitivité et la durabilité, le gouvernement a fait appel à l’expertise locale sous la direction de fonctionnaires de la Primature, du ministère de l’Economie, du Plan et de la Coopération et du ministre secrétaire général du Gouvernement sous la supervision du Premier ministre. A cette équipe, est venue s’ajouter l’expertise du cabinet Performances qui, « dans un élan patriotique, est venu offrir sa contribution » à cette phase d’élaboration du référentiel. Le chef du gouvernement s’est dit satisfait du travail effectué par les concepteurs du document: « ils se sont donné corps et âme, sans répit, durant ces quatre derniers mois, à organiser des retraites, des veillées même pour aboutir à un résultat qui nous réunit aujourd’hui », s’est réjoui Ousmane Sonko.
« Les choix d’élaboration de ce document reflètent les options fortes de son excellence le Président de la République de faire confiance à l’expertise locale d’une part et d’impliquer d’avantage le secteur privé national dans toute définition et exécution des programmes publics », précise-t-il. « Le diagnostic stratégique qui a découlé de ce travail peut être résumé en quatre grands maux. Notre modèle ne crée pas de valeur. Une croissance d’á peine 0,4% en moyenne du PIB, une gouvernance qui ne favorise pas l’éclosion (10 entreprises pour 10 000 habitants au Sénégal contre 500 pour 10 000 au Maroc et 709 pour 10 000 à Singapour. Une population active mais peu productive (le privé génère deux fois moins d’emplois que le public. Un modèle social inéquitable (4 sénégalais sur 10 sont pauvres et à l’indice de développement humain, nous sommes classés 169ème sur 192) », résume Ousmane Sonko qui souligne: « ce cercle vicieux de dépendance et de sous développement nous a maintenu à la lisière des trajectoires vertueuses qu’il nous incombait d’emprunter ces dernières décennies ».
Compte tenu de la situation, le premier ministre dira qu’il n’est plus possible de revenir en arrière mais, estime-t-il: « nous pouvons prendre un nouveau départ, commencer à partir de maintenant et emprunter une toute nouvelle trajectoire librement choisie, partagée et assumée », a souligné le chef du gouvernement.
A. Saleh